10 ans d’existence pour
BLOOD RED FOG mais gros coup d’accélérateur ces derniers temps. Les Finlandais avaient sorti un premier album en 2006 pour ensuite propager leur art noir au compte-goutte à travers différents splits ou EP annuels. Et c’est enfin en 2012 que les choses ont pris de l’ampleur, avec deux EP et surtout un deuxième album encensé par la critique. En tous cas la critique de Thrashocore puisque que j’ai mis 8.5/10 à
Harvest ! Et je peux vous dire que ce n’était pas surnoté car deux ans plus tard il continue d’hanter mon système auditif. Le groupe n’a pas chômé et revient déjà avec un successeur qui est même un parfait petit frère. Je pourrais même faire un copier-coller retouché pour m’éviter du travail, et cela ressemblerait à :
« Ce groupe chargé en émotions s’approche de
MGLA, avec lequel il partage le goût pour les riffs entêtants, mais s’en éloigne de par l’approche. Il est parvenu à trouver des riffs imprégnés d’une mélancolie jouissive qu’on aimerait voir tourbillonner encore plus. Cette mélancolie nous tend les bras comme pour nous bercer, mais si l’on s’y abandonne elle devient un véritable étau dont il est impossible de se défaire. Le groupe parvient à faire de l’émotion à la
TRIST sans plonger dans le jardin du dépressif et à faire du contemplatif à la
FORTERESSE tout en gardant un esprit scandinave.»
Oui, je pourrais garder la description pour
On Death’s Wings, même s’il y a quelques légers ajustements, car on y retrouve les mêmes ambiances crasseuses alliées à une forte mélancolie, le tout sur des rythmes principalement mid-tempo qui s’emballent aux bons moments. Il aurait de toute façon été étonnant que le groupe ait évolué puisque les compositions datent de 2008. Elles ont juste été peaufinées entre 2012 et 2014. Les vocaux torturés presque pleurés sont toujours égaux à eux-mêmes, à nouveau accompagnés systématiquement d’un écho cho
cho qui donnent l’impression ssion
ssion que la horde de
BLOOD RED FOG fog
fog hurle sa détresse haineuse neuse
neuse depuis une caverne verne
verne. L’album démontre que les émotions sont primordiales dans le black, plus que la technique ou la complexité. Il prouve aussi que l'on peut faire du torturé sans faire du dépressif.
Quelques différences sont cependant notables, comme la durée des morceaux. Une seule des 5 pistes dépasse les 10 minutes pour la totalité auparavant. Du coup, même s’il y a un titre en plus que sur
Harvest, la durée totale est moindre, 36 minutes qui filent vite, très vite ! Ceux qui trouvaient que le groupe jouait trop sur la répétition seront sans doute ravis puisque cette fois-ci il n’y a aucune sensation de répétition abusive. Autre différence, ou plutôt abandon, les vocaux clairs qui avaient chagriné les plus extrêmistes. Tout le monde se souvient que c’est ce timbre qui avait été choisi sur les 12 minutes de « The Abyss ». Eh bien il n’y en a plus trace ici. Ce n’est pas grave, les sensations restent toujours très fortes. La Finlande continue d’être très douée sur ce plan-là...
Mais ce qui me semble le plus réussi cette fois-ci ,c'est la capacité à varier tout en restant soi-même. je m'explique, « Blazing Star » est un hommage aux tubes de
DARKTHRONE mais avec les sentiments de douleur et de nostalgie propres à
BLOOD RED FOG. « As Lightning From Heaven » prend lui des accents plus pagan / heathen, typés
BILSKIRNIR. Et chaque morceau joue de la sorte sur un registre légèrement différent, tout en restant fidèle à une ligne générale. C'est excellent, jusqu'au titre final qui ne cesse de varier le rythme, en nous glissant ses guitares sat(ort)urées en plein cœur.
Thèse. Synthèse. L'heure est à la prothèse, vous remarquerez que le label n’est plus Saturnian Productions, mais Saturnal Records. Ne paniquez pas, c’est juste que le premier a fermé pour se renommer et repartir sur de nouvelles bases.
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