Trouvez-moi une machine à remonter dans le temps. Vite. Très très vite, parce que là, c’est une colère, c’est une honte, c’est une déception. Alors vite, trouvez-moi une machine à remonter dans le temps pour que je retourne vers décembre 2020 et que je puisse intégrer le nouvel album de
BLOOD RED FOG dans le top annuel du bilan de Thrashocore ainsi que dans mes Sakrif’or BM Awards. Car là, c’est carrément le malaise que de ne pas l’y trouver… Raaaaaah, c’était pourtant prévisible que les Finlandais allaient à nouveau me mettre à genoux… 8.5/10 à
Harvest en 2012, 8.5/10 à
On Death’s Wings en 2014, 9/10 à
Thanatotic Supremacy en 2018… C’est carrément l’une des formations qui me convient le plus depuis une dizaine d’années… Et sans qu’il y ait une seule raison valable, j’ai raté la sortie de
Fields of Sorrow fin août 2020 sur le même label que l’album précédent : Deviant. Et j’ai tardé à me le procurer, peut-être un peu de peur d’être déçu, alors que la seule déception qui sera apparue sera celle celle de ma personne. Alors vite, une machine à remonter le temps, SVP !
Par contre je suis content des notes que j’avais mises aux précédents albums de
BLOOD RED FOG, car même s’ils étaient excellents, les suivants arrivent toujours à les surpasser. Les limites de l’excellence sont ainsi repoussées à chaque épisode, et cette fois-ci aussi. En fait j’imagine que chaque sortie est aussi bonne que les autres, mais il y a à chaque fois une évolution qui donne l’impression que c’est mieux. Sur
Fields of Sorrow, les meilleurs éléments sont toujours là et ils sont sublimés par de nouveaux.
Les meilleurs éléments ? Le black metal fougueux mais torturé. La réelle capacité de dosage entre la hargne et la douleur. Des compositions qui galopent, des riffs aux mélodies réussies, des vocaux qui ont trouvé le parfait équilibre entre le sombre et le clair.
Les nouveaux éléments ? Des sons spatiaux. Oui, moi aussi j’avais lu une description de ce style avant d’écouter les 8 titres et j’avais pris peur. C’est d’ailleurs ce qui m’avait fait craindre une musique dénaturée. Pfffff. Pas du tout, c’est comme d’habitude avec la bande à B.R.F. idéalement intégré. Cela ajoute même une nouvelle dimension au groupe. C’est jouissif, ces ajouts ! Et ce n’est pas en continu, mais balancé bim boum à certains moments. Ça tue.... 3 pistes intermèdes sont justement totalement instrumentales, créant des atmosphères paisibles qui à nouveau contrebalancent bien les 5 titres furieux.
Bon. J’ai l’impression que ma machine à remonter le temps n’est pas encore disponible, donc j’essaie de me faire une raison, mais il sera difficile que je me pardonne d’avoir traîné des pieds pour plonger dans ce chef d’œuvre absolu... même si maintenant je sais déjà ma prochaine crainte : je n’oserai pas écouter l’album suivant à sa sortie de peur qu’il ne soit pas au niveau…
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