Candelabrum - Portals
Chronique
Candelabrum Portals
Je ne m’attendais pas à dire ce que je vais dire dans cette chro avec le nouvel album des Portugais de CANDELABRUM, car tout en restant fidèles à leurs préceptes, ils ont effectué une légère mue. Alors que la dernière fois je faisais référence à du vieux BURZUM à cause de claviers hypnotiques, j’ai cette fois-ci beaucoup plus pensé à… SUMMONING !
Oh putain ! Je sais moi-même qu’il faut des couilles grosses comme la tête de Sagamore pour affirmer ça ! Mais s’il y a une chose que je refuse, c’est de ne pas présenter un album comme je l’ai ressenti. Et ces 4 pistes, elles m’ont envoyées sur les terres des Autrichiens. Mais attention, le groupe portugais est un SUMMONING sombre. Il est le Yin de leur Yang. Alors que ces derniers prennent leur envol dans la Terre du Milieu, qu’ils explorent les montagnes enneigées, les vallées luxuriantes, la beauté des forêts frappées par les rayons du soleil et drapées dans une nuit claire, eh bien les premiers sont dans les souterrains, ils sont dans des grottes, des cavités desquelles ils ne peuvent s’extraire. La lumière à laquelle ils ne sont pas habitués les rendrait aveugles.
C’est dans ce sens-là que je considère CANDELABRUM comme un SUMMONING sale, un SUMMONING des Ténèbres. Il est donc, lui, empreint d’arrangements au son raw, de cris de souffrance, de mélodies chétives, torturées… Il n’y a pas d’issue dans le monde du Portugais. Certains d’entre vous, plus terre à terre que moi, diront qu’il s’agit tout bonnement de black metal raw avec quelques éléments doom, quelques incursions nerveuses de rythmes effrénés. Oui, mais ça ce sont les moyens, quand moi je parle de résultat.
L’album est court, avec 33 minutes, mais il n’aurait pas été meilleur en étant plus long. Principalement parce que la dernière piste, « Death Enthroned in White Marble », engendre à elle seule 16 minutes. Et elle fait vraiment office de monument, de long bloc qui se dévoile lentement tout en faisant quelques retours en arrière. Un titre qui tient en haleine, et qui sait assouvir la soif.
Au contraire, « Towards Death » ne fait qu’une minute. C’est une intro au clavier qui plante le décor : désolé, froid, sombre. « The Axis of Existence » en fait 10. « Dusk, Poisoner of Souls » 6.
Pas besoin d’en dire plus, CANDELABRUM ne se raconte pas plus que cela. Il s’écoute, il se savoure dans le noir, il pénètre la peau, il incite à la déprime.
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