Candelabrum - Necrotelepathy
Chronique
Candelabrum Necrotelepathy
Est-ce que vous épluchez les news de Thrashocore ? Oui, sûrement, vous êtes un fidèle. Alors vous avez lu cette annonce du 5 mais 2016 concernant CANDELABRUM :
Le 1er album de la mystérieuse entité portugaise CANDELABRUM (Black Metal) sortira le 1er juin via Altare Productions. Necrotelepathy est composé de deux longs titres :
1. Necrotelepathy Part I - Distant Voices in the Darkest Night
2. Necrotelepathy Part II - Prayers for the Damnation of Man
Oh la la ! Beaucoup d’informations condensées dans un si petit message ! Tout d’abord, ce qui saute aux yeux, c’est le terme « mystérieuse ». Brrrrr ! L’angoisse s’installe, un rideau gelé s’abat sur notre tête ! Un groupe MYSTERIEUX ! Qui peut bien se cacher derrière ? Et bien effectivement, on n’en saura pas plus, enfin pas beaucoup plus, car on apprend tout de même que c’est une formation du Portugal ! Vous ne connaissez peut-être pas 50 formations portugaises, mais ils rigolent rarement dans ce pays quand ils se mettent au black. INTHYFLESH, CRIPTA OCULTA, CORPUS CHRISTII, MORTE INCANDESCENTE… C’est une scène qui s’est inspirée de la Norvège et qui n’a pas vraiment essayé de renouveler le style. Une scène particulièrement puriste en somme.
CANDELABRUM serait du même acabit ? Le label le confirme. Altare Porductions, c’est l’écurie portugaise qui sait bien s’entourer et à qui l’on doit des sorties de BLACK CILICE, NAHTRUNAR, NAKKIGA, OSTOTS ou encore NEVOA. Des groupes sincères, de qualité (même si j’ai du mal avec NEVOA…), et qui ont toujours gardé une posture underground. Et CANDELABRUM est encore plus underground que tous ces groupes réunis, même si le nombre de pistes aurait pu laisser penser qu’il était amateur d’évolutions et de titres alambiqués changeant sans cesse de rythme et d’orientation.
Non. CANDELABRUM ne fait que deux morceaux, mais ce sont de purs morceaux de black misanthropique et dépressivement trve sauce atmosphérique à la BURZUM. L’un fait 17 minutes, l’autre 16. Mais tous les deux ne varient que très peu, et sont de longs râles sombres et froids qui s’étirent jusqu’à rendre fou celui qui les écoute. Le son est très raw, comme s’il provenait d’une caverne cachée sous une cloche à fromage. L’ambiance est lourde, pesante, renfermée, et le rythme varie sans cesse entre la rapidité et l’observation. Comme de véritables plaintes, qui se font gémissements par moments, explosions révoltées à d’autres. Mais la particularité la plus forte du groupe vient des effets à la BURZUM, surtout pertinente à cause de l’emploi de claviers hypnotiques. Ils ne sont pas là pour amener du beau, du mélodique ou du symphonique, mais bel et bien de la peur, de la tension ou encore de l’abandonnement. Ils rendent l’atmosphère plus désespérée.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces deux titres ne sont pas trop longs. Ils ont beau faire 35 minutes à eux-deux, ils atteignent leur objectif et font oublier toute notion de temps. Ils parviennent à nous emmener dans leur décor, dans ces souterrains sombres habités par des êtres ravagés par l'obscurité, incapables de retrouver la sortie, pas parce qu'ils se sont perdus, mais parce que la clarté extérieure leur brûlerait le visage, fut-ce celle de la lune. Les amateurs du style vont tomber sous le charme car cet album devient vite une addiction.
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