chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
159 visiteurs :: Invité  » se connecter

Sepultura - Schizophrenia

Chronique

Sepultura Schizophrenia
Trois ans après sa formation à Bello Horizonte et après avoir réussi à se faire un nom au niveau national grâce aux premières rafales « Bestial Devastation » et « Morbid Visions », Sepultura (qui aura alors ouvert pour Venom et Exciter) recharge son barillet et s’apprête à faire exploser les frontières brésiliennes avec ce qui sera le premier vrai succès commercial et international du groupe : « Schizophrenia ». Sortis tout d’abord chez les incontournables Cogumelo Records avant d’être réédité en 1990 via Roadrunner (agrémentés du réenregistrement survitaminé de « Troops Of Doom »), les neufs titres assénés ici propulseront Max, Igor, Paulo et Andreas sur le devant de la scène thrash mondiale annonçant la carrière que l’on connaît aujourd’hui. Malgré une implication minime dans le processus d’écriture (Jairo Guedz aura composé une bonne partie de l’album avant de quitter le navire) c’est également la première apparition d’Andreas Kisser – débarqué de son ancien groupe Pestilence et raodie pour Max à l’occasion – au sein du combo sud-américain. Il enregistrera les parties de basse pour l’album et y apportera tout de même lors de l’enregistrement ses qualités de soliste (en plus d’une compo de Pestilence, « Escape Into The Mirror » devenue ici « Escape To The Void » ).

Après une petite intro (« aaaaainerhpozihcs !! »), « From The Past Comes The Storm » engage les hostilités avec son riff inspiré du fameux « Chemical Warfare » à l’image de ce qui se faisait à l’époque : simple et efficace. Et si l’entente n’a pas toujours été au mieux entre les deux frontmen, Slayer et Sepultura partagent au moins sur leurs premiers efforts cette approche très primaire (l’influence heavy en moins pour les Brésiliens). Approche primaire pour une accroche immédiate car quand bien même les compos de « Schizophrenia » ne possèdent pas autant de groove que pourront en avoir par la suite celles de « Beneath The Remains » ou « Arise », difficile pourtant de résister à un album dont l’entame demeure encore aujourd’hui d’une efficacité à toute épreuve (« From The Past Comes The Storm » - « To The Wall » - « Escape To The Void » feront l’unanimité chez n’importe quel thrasheux digne de ce nom). La complexité technique n’ayant jamais été le but ici, la paire Cavalera/Kisser mettra donc son talent au profit de riffs couperets dont bon nombre feront mouche dès la première lecture, ce dernier gratifiant l’ensemble de soli dans le même esprit faisant primer le rendu à l’étalage ostentatoire. Les Brésiliens s’autoriseront même quelques écarts au cahier des charges thrash virulent avec la longue instrumentale « Inquisition Symphony » et son intro tout en arpèges précédant une mélodie plutôt envoutante (avant d’envoyer la sauce pendant les cinq minutes restantes, faut pas pousser non plus !) ou encore « The Abyss », démontrant ainsi l’envie d’éviter les œillères tant que cela reste au service de compos tranchantes comme des rasoirs. Même les paroles de Max auront déjà quelque peu gagné en maturité, s’éloignant des clichés ‘’satan/la mort’’ de « Morbid Visions » et s’aventurant sur des terrains plus sociaux voire politiques (« To The Wall »), crachant son rejet de la dictature militaire et sa répression policière. Ce dernier gagne également beaucoup en terme d’intensité et de placement vocal.

Parvenant à éviter toute baisse de régime en deuxième partie de parcours en ayant bien recentré le propos (sept ‘’vrais’’ titres, pas de superflu), l’album se clôturera sur une « R.I.P. (Rest In Pain) » aux forts accents slayeriens une nouvelle fois et sur laquelle Igor fera comme tout au long de l’album étalage de son précoce talent (17 ans à l’époque le bougre !) : tchouka-tchouka dévastateur et descentes de toms en série sur son lit de double pédale. Classique mais d’une efficacité et d’une régularité qui imposent le respect (pas de retouche à l’époque…). C’est d’ailleurs persuadé du talent de son groupe que le jeune Max partira à New York bien décidé à revenir avec une signature sur un label international en main. Il n’en sera rien sur le moment mais la persévérance finira par payer, le nom de Sepultura ayant fini par retenir l’attention des célèbres Roadrunner Records.

Album de transition à plusieurs titres, musical (glissement vers un thrash moins teinté des influences death voire black des débuts) et commercial (début du succès international du groupe) « Schizophrenia », malgré un artwork douteux, imposera Sepultura comme les leaders incontestés de la scène brésilienne et comme espoir montant sur le plan international, on connait la suite… Même vingt-six ans après sa sortie et avec sa prod un peu poussiéreuse mais au cachet old school tellement appréciable, « Schizophrenia » conserve une force de frappe imparable. Bref, un classique !

NB : la réédition de Roadrunner de 1990 (et celle de 1997) comporte, en plus du réenregistrement de « Troops Of Doom », trois versions démo/rough mix (« The Past Reborns The Storm », « Septic Schizo » et « To The Wall »).

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

8 COMMENTAIRE(S)

Dark Nico citer
Dark Nico
20/04/2013 11:13
"No regret ....from The Past .... Comes ...The Storm" : 25 ans je le chante encore régulièrement sous la douche ce refrain !
Niktareum citer
Niktareum
09/04/2013 13:57
note: 8.5/10
hurgh a écrit : Un album que j'ai écouté un nombre incalculable de fois et que je ressorts toujours avec les mêmes frissons. J'aime TOUT, la prod cradingue, les vocaux bien plus rauques qu'après, les riffs et les solo habités, tout est génial. Et moi je suis gros fan du son de la batterie, ça c'est de l'authentique !
J'aime bien aussi la prod old school de manière générale, mais j'avoue que le son des toms est quand même un poil ligneux.
hurgh citer
hurgh
09/04/2013 09:16
Un album que j'ai écouté un nombre incalculable de fois et que je ressorts toujours avec les mêmes frissons. J'aime TOUT, la prod cradingue, les vocaux bien plus rauques qu'après, les riffs et les solo habités, tout est génial. Et moi je suis gros fan du son de la batterie, ça c'est de l'authentique !
Mitch citer
Mitch
08/04/2013 19:59
Mörk Gryning s'est bien inspiré de la pochette.

/Monsieur Patel
Deathrash citer
Deathrash
08/04/2013 14:42
note: 10/10
L'un de mes albums préféré, tout genre de Metal confondus.
Chaque riff tue, de l'intro jusqu'à R.I.P
Et Sepultura conserve son atmosphère étouffé et sombre en plus de ça.
Putain l'intro de "Screams Behind the Shadows " et le riff qui arrive à 0:22 secondes aaargh !
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
08/04/2013 08:41
Pas écouté depuis au moins dix ans, faudrait que je le chope en remaster vu que le vieux son m'avait rebuté à l'époque. Souvenir d'avoir bien accroché aux compos par contre. Bon, mon préféré restera à jamais "Arise" tout de même!
TyrannyForYou citer
TyrannyForYou
08/04/2013 02:14
To the wall, mais putain, aaahh.
Je vais me le remettre, trop écouté à l'époque, mais ça reste un excellent album, primaire et brutal, que je rapprocherai plus (de mon point de vue) du Pleasure To Kill de qui vous savez.
L'instumentale m'ennuie et casse le rythme.
Le reste, ras, ça envoie !
Keyser citer
Keyser
07/04/2013 19:45
note: 8.5/10
Rien à ajouter, tuerie!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sepultura
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (19)  8.74/10
Webzines : (9)  7.11/10

plus d'infos sur
Sepultura
Sepultura
Thrash - 1984 - Brésil
  

tracklist
01.   Intro  (00:33)
02.   From The Past Comes The Storms  (04:57)
03.   To The Wall  (05:39)
04.   Escape To The Void  (04:41)
05.   Inquisition Symphony  (07:16)
06.   Screams Behind The Shadows  (04:51)
07.   Septic Schizo  (04:34)
08.   The Abyss  (01:03)
09.   R.I.P. (Rest In Pain)  (04:39)

Durée : 38:13

line up
parution
30 Octobre 1987

voir aussi
Sepultura
Sepultura
Kairos

2011 - Nuclear Blast Records
  
Sepultura
Sepultura
Roorback

2003 - SPV
  
Sepultura
Sepultura
Dante XXI

2006 - SPV
  
Sepultura
Sepultura
Under A Pale Grey Sky (Live)

2002 - Roadrunner Records
  
Sepultura
Sepultura
Morbid Visions / Bestial Devastation

1986 - Roadrunner Records
  

Essayez aussi
Devastation
Devastation
Signs Of Life

1989 - Combat Records
  
Overkill
Overkill
I Hear Black

1993 - Atlantic Records
  
Exodus
Exodus
Shovel Headed Kill Machine

2005 - Nuclear Blast Records
  
Razend
Razend
White Goat 2

2016 - Autoproduction
  
Testament
Testament
Souls Of Black

1990 - Megaforce Records / Atlantic Records
  

Yugal
Enter The Madness (EP)
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique
Loudblast
Altering Fates And Destinies
Lire la chronique
Agressor
Symposium of Rebirth
Lire la chronique
Corrosive Elements
Cut The Serpent's Head
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique