Waxen - Agios Holokauston
Chronique
Waxen Agios Holokauston
Qui est Toby Knapp ? Le musicien américain est d’avantage connu pour ses vagues de shreds dans son projet (portant son nom) de metal néoclassique progressif ou le heavy/power du défunt Onward. Plus parlant peut-être pour certains, Toby aura été aussi guitariste live de Darkane en 2009 (remplaçant Klas Ideberg sur leur tournée nord américaine en compagnie de Soilwork). Le bonhomme aura malgré tout assouvi son penchant extrême en formant le « one-man-band » black metal Waxen (« de cire » en anglais) en 2004 puis en sortant un premier album Fumaroth deux ans plus tard. Sous silence depuis près de huit ans, Waxen refait aujourd’hui surface sous la célèbre bannière Moribund Records.
Grand écart que fait Monsieur Knapp ici avec sa six cordes, oubliez les délires techniques de « guitar hero » à jouer cheveux au vent : riffs crus au son « raw » puissant à la saturation outrancière comme clin d’œil à la scène black norvégienne 90’s (indus compris), des hurlements déchirés sous divers effets (presque robotiques), une B.A.R militaire lâchant des rafales de double pédale… Bref, pas franchement le type de metal accessible sur le papier ni la musique primaire que j’affectionne. Pourtant derrière cette rage compacte et rêche, une recherche indiscutable de mélodies simples et entêtantes placées sur chaque morceau de ce Agios Holokauston ! L’écoute de ce dernier devient finalement très aisée et agrippera notre attention jusqu’à la fin. Le contraste pourra sembler parfois abrupte (dès l’épique et ovni « Suicidium ») mais les frissons répondront aussi présent, je pense à « Procession 11 » (le meilleur titre à mon sens, à 2:25). Ainsi Waxen ne met pas de côté ses émotions et proposera quelques breaks planants soutenus même par quelques nappes discrètes de claviers : « At War With Reason Itself » (2:50), « Procession 11 » (1:15) ou encore la doomy « Hollow Eyes » (touchant il l’est). Toby semble exceller dans le travail d’ambiance, quel dommage que ces passages soient si éphémères. L'enchantement s'arrête brutalement... Le manque de régularité empêchera malheureusement de faire de ce Agios Holokauston un album majeur de cette année 2014. Les passages ambiancés et le reste « guerrier » demeurent peu équilibrés. Ces moments « violents » paraitront trop «simplistes » et sans réel impact (« With Hatred Be Destroyed », « Eight The Adept » ou « Destined For Division »). La suite corrigera peut-être le tir ?
« Raw black metal » martial peu facile d’accès de prime abord, Agios Holokauston est finalement un album accrocheur aux quelques émotions enfouies. Ses mélodies étonnantes (pour le style pratiqué) étalées sont inévitablement taillées pour vous aguicher les tympans tout le long. 36 minutes qui paraîtront bien courtes au bout du compte mais aussi relativement inégales. La musique gagne à être affinée pour pouvoir confirmer ses louanges. Concrètement Waxen ne marquera pas les esprits mais annonce une suite intéressante si Toby Knapp continue sur cette lancée. Rendez-vous au prochain opus.
| Mitch 20 Mai 2014 - 1034 lectures |
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