Cendres de Haine - Nihil Mirari
Chronique
Cendres de Haine Nihil Mirari
Après plusieurs années d’attentes voilà enfin le nouvel album du groupe suisse le plus aimé et le plus attendu par les amateurs de black ! Ce groupe, qui aime rester discret, c’est bien entendu DARKSPACE. Quoi « non » ? Quoi je « dois chroniquer CENDRES DE HAINE » ? J’ai envie de faire DARKSPACE moi ! Je me fais toujours piquer les albums qui attirent le lecteur ! Bah si quoi, Sagamore m’a devancé pour III I et attiré plus de 2.000 lectures en trois mois, FleshOvSatan a parlé de NIGHTBRINGER que j’avais dans le viseur et récolté lui aussi plus de 2.000 vues, et AxGxB s’est offert l’EP d’ORACULTUM, Sorcery of the Damned… Bon, pour ce dernier, j’avoue que je m’en foutais et qu’en plus le petits bras n’a même pas fait 500 lectures, ahahah ahahahahah, mais… mais il aurait pu me demander. Non ?
Donc, encore une fois je me retrouve avec un groupe underground qui n’attirera que les fanatiques comme moi de formations obscures ou alors ceux qui ont ripé en voulant cliquer sur une autre chro. Et bah tant pis et tant mieux, parce que j’aime bien moi, les petits groupes qui jouent plus de leur passion que de leur talent pour composer. En plus CENDRES DE HAINE est un groupe que je suivais, attendant fébrilement… Non, « fébrilement » c’est un peu exagéré… Euh… attendant impatiemment. Non... Attendant avec curiosité… Oui, c’est bien ça ! Attendant donc avec curiosité leur deuxième album puisque je disais du premier qu’il était « une grande réussite, un hommage à un black intolérant et puissant, direct mais aux riffs accrocheurs. (Il) annonce de grandes choses pour le prochain qui devra cependant être plus long car la petite demie heure de ce premier essai nous laisse sur notre faim. »
4 ans ont passés et les deux gros haineux, Malphas et Pruflas sont toujours sur le même bateau. Malphas tombe à l’eau. Qui l’a poussé ? Oh purée, j’ai les neurones à l’envers aujourd’hui… Non, je la refais. Malphas et Pruflas sont toujours sur le même bateau, celui des forces démoniaques, qui vogue sur un fleuve de sang. Leur musique est vouée aux ténèbres, poussée par des hurlements d’affamés, rauques la plupart du temps, étouffés parfois, stridents plus rarement. Mais si l’eau du fleuve est la même tout du long, le décor est bien différent d’une piste à l’autre. Avec un peu d’humour je dirais presque que « le groupe aime brouiller les pistes » ! Oh oh oh ! Pour redevenir sérieux CENDRES DE HAINE est bien difficile à cerner. Entre « We Won’t Wait Hell », qui est une véritable bourrasque qui emporte tout sur son passage, et « Morne silence d’une triste nuit », qui propose 7 minutes lourdes avec une pointe de mélancolie, il y a un monde, exploré sur les autres morceaux. Et pour égarer encore plus l’auditeur l’album se termine par une reprise surprenante : « Evil Eye, Evil Minds », morceau de 1984 d’AGENT STEEL, joué ici comme s’il avait été enfanté par BATHORY ou VENOM.
CENDRES DE HAINE touche ainsi à diverses nuances de black et parvient surtout à éviter de tourner en rond. Mais le grand écart peut être gênant car finalement il empêche l’album de former un tout et de définir un style personnel. Certains risquent ainsi de n’aimer que les titres plus mid tempo, aux ambiances rappelant BORGNE (« Foi en Décomposition »), et d’autres préférer ceux qui débouchent les oreilles (« Sommeil Ivre »). Dernier petit point négatif, l’absence des paroles dans le livret. Elles sont en grande partie en français, on aurait aimé pouvoir en profiter vu qu’elles sont globalement inaudibles, chant grognon oblige...
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