Vendredi 1er Juillet 2016
Bloc opératoire de la Thrasho Corp
« Allez, on COUPE !! INFIRMIERE, amenez-moi les ciseaux ! Prévoyez aussi une scie et allez voir si la tronçonneuse est branchée, au cas où !!! Et enlevez lui ce pantalon et vite !!
_ ATTENDEZ !!!!!!!!!!
_ Quoi ?!!! Ça urge là !!!
_ Le débat n’est pas tranché, attendez un peu, s’IL VOUS PLAIT !!!!
_ Ok, mr DEAD, mais je ne peux pas patienter plus d’une page Word et demie, après on COUPE POUR DE BON »
Vous ne comprenez pas ?
Revenons quelques années en arrière….
“Cependant, ceux qui ont grandi dans l'adoration de la scène de Göteborg ne pourront pas rester insensible face à un tel album. J'en mettrais presque une de mes couilles à couper tiens »
Dead – 9 novembre 2006, au sujet de l’album « Anatomy of Life » de NOUMENA.
Cette phrase m’a longtemps laissé perplexe. Dead avait-il vraiment une envie d’ablation génitale à cette époque ? Peut-être était-il doté d’un attribut masculin supplémentaire à nous autres mâles, autrement dit une 3e couille, et il pouvait par conséquent se séparer sans trop de regrets de cette couille de trop, de cette couille si inutile ?
Laissons pour le moment de côté les attributs génitaux de notre webmaster bien aimé et penchons nous sur le cas du successeur d’
« Anatomy of Life », intitulé « Death Walks with Me ». A priori, la recette n’a pas vraiment changé depuis sa chronique : un style bien ancré dans les années 90, des mélodies catchy à souhait, un chant guttural « Cookie Monster » bien .. couillu pour le coup, et une chanteuse de type gothico-FM intervenant de façon épisodique sur certains morceaux. La provenance Finlandaise de nos musiciens ne fait rapidement plus aucun doute à mesure que l’on avance dans l’écoute : ça a beau se gorger de jolies mélodies accrocheuses à souhait, parfois très Suédoises dans l’approche (« Play Dead »), une lourde ambiance sombre et mélancolique plane sur chacune des compos, et ce n’est pas la pochette (ridicule, n’est-il pas ?) et surtout son titre évocateur qui me détromperont.
Le schéma des titres est très classique et permet de se bercer rapidement et facilement aux douces sonorités du groupe : une fois l’entame du morceau, portée systématiquement par une mélodie à la guitare souvent exceptionnelle (nous y reviendrons), notre ami growleur y met vite du sien, avant d’être souvent appuyée sur un break voire un refrain complet par sa copine la chanteuse gotho-FM. Les rythmiques restent très heavy dans l’esprit, et ne vous attendez pas à un excès de brutalité, laquelle se résume au chant vraiment très caverneux par contre. Noumena est de l’école qui se veut émouvante et touchante, pas de celle qui ébahie par sa rapidité (leurs compatriotes de Children of Bodom) ou son énergie (Mors Principium Est) : Noumena joue plus lentement que ces derniers, et exprime sa sensibilité au travers d’un pont folk / chant féminin (« Sleep », tube en puissance pour emballer Cindy lors de votre prochaine soirée d’été), lequel pont se décline aussi en version « lancinante mélodie à la guitare sur un rythme quasi doom » (« Seasons of Suffocation »), qui marche tout aussi bien.
_ « Mais abrège !!! Elle m’enlève le pantalon !!! »
Je disais donc, à côté de cela, certains titres sont plus uptempo, et mettent une bonne pêche à l’écoute, comme le duo de tête « Handful of Dust » et « Play Dead », qui en l’espace de 8mn en temps cumulé devrait immédiatement vous renseigner sur le « j’aime / j’aime pas » de l’album. M’est avis que si vous aimez votre melodeath de qualité, vous n’attendrez pas les 8mn requises pour signer pour la suite. Et vraiment, je n’insiste peux être pas assez là-dessus, mais le mec qui compose les mélodies côté guitare est un dieu du genre : chaque titre comporte à minima une mélodie absolument magnifique, et surtout jamais entendue par ailleurs...Noumena est vraiment au-dessus du lot sur ce point-là, les mélodies y sont sublimes : la mélodie qui porte « Mysteries in Motion », celle qui apparaît au refrain de « The Storm », et le reste…du grand art.
Gardons un peu de sens critique et évoquons rapidement les deux seuls écueils que je puisse entrevoir : d’abord une certaine approximation dans les arrangements (l’intro de « Play Back » a un quelque chose de bancal assez détonnant, les chœurs masculins à la fin de « Handful of Dust » sont un peu vilain, et ceux en version féminine de « Let It Run Red » sont un peu too much.), et aussi un usage un peu abusif du chant féminin, qui vire parfois au « cheesy ». On aurait aimé parfois un peu plus de couilles au milieu de cet océan de délicatesse.
_ « A PROPOS DE COUILLES, DEPECHE TOI DE CONCLURE IL VA ME COUP…… !!!! »
Effectivement, cette fin de page Word et demie me ramène de façon très triviale aux kiwis, aux glawis, aux coucougnettes de notre webmaster, bientôt privé d’une partie importante de son anatomie. Alors, est-ce que, vraiment, « ceux qui ont grandi dans l'adoration de la scène de Göteborg ne pourront pas rester insensible face à un tel album » ? Mon cher Dead, j’ai le plaisir de te confirmer ce sentiment, pour un amoureux de la scène melodeath comme moi, cet album de Noumena ne peut qu’émouvoir, enchanter, et plaire. C’est avec plaisir que je descendrai donc les prévenir au bloc opératoire de la Thrasho Corp, au 15e sous sol… d’ici une heure ou deux, le temps de finir ce verre de Romanée-Conti au doux son de « Death Walks With Me »…
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