Kjeld - Skym
Chronique
Kjeld Skym
C’est l’histoire d’un groupe qui va passer inaperçu alors qu’il a sorti un album d’excellente facture. Mais voilà, vous, vous n'allez pas passer à côté parce que vous avez eu la bonne idée de cliquer sur cette chronique. Pourtant vous avez peut-être hésité à la lire. Un nom de groupe qui n’attire pas l’attention et semble bien bateau, un nom d’album court guère plus engageant... C’est peut-être le logo qui vous a convaincu de cliquer ? C’est vrai qu’il est réussi hein ! On le doit au cultissime Christophe Szpajdel, l’homme aux 7000 logos de groupes... EMPEROR, DIMMU BORGIR, GRAVELAND, BLUT AUS NORD, BORKNAGAR, HORNA, MELECHESH, WOLVES IN THE THRONE ROOM... Et maintenant KJELD. Ou alors c'est la pochette qui vous a intrigué. Elle est pas mal non plus. Sobre, simple, attirante... Par contre, comme on va le voir, elle ne reflète pas vraiment la musique du groupe. Celui-ci s'est officiellement formé en 2003 mais il n’avait sorti qu’un EP, en 2010, avant ce premier album . Il est composé de cinq membres, dont trois doivent dire quelque chose à certains d’entre vous. Il y a Swerc (basse) de TARNKAPPE, une nouvelle fois accompagné de son grand ami Fjildslach (batterie) avec lequel il joue déjà pour SALACIOUS GODS et LUGUBRE. Il faut ajouter Tsjuster (guitares) qui est lui aussi passé par LUGUBRE. Kâld (guitares) et Skier (vocaux) ne sont par contre pas encore passés par d’autres formations.
Ce petit monde se retrouve pour KJELD et il a de la hargne à revendre. Vous allez en manger pendant près d’une heure du boum boum boum, et à toutes les sauces. Et quand l’album commence c’est tout d’abord à KHOLD et par extension à SATYRICON période Volcano que l’on pense. Les ouvertures de « Tûzen Sinnen » ou encore « Ivich Libben » proposent le même genre de riffs lourds et brûlants. Mais le côté black’n roll laisse très vite la place à des tartines de beignes faciales. La batterie est très excitée, et contagieuse, tout le long de l’album, freinant très rarement et accélérant même quand on la croit déjà au maximum. Les vocaux suivent exactement la même voie, lâchant des crachats sur un ton constamment haineux. 11 titres sur un tel rythme auraient été durs à s’enfiler, mais le groupe a trouvé d’autres cordes à son arc et s’en est servi avec un talent féroce. Tout d'abord il a usé de riffs bien sournois, glissés en fond, derrière le déferlement d'agressivité. On retrouve comme ça des putains de mélodies sacrément vicieuses, autant que ces cris ajoutés parcimonieusement en fond et que l’on n’entend qu’en tendant l’oreille, autant que ces claviers très légers et momentanés qui ne viennent pas jouer une mélodie mais ajouter une discrète tension majestueuse. On a du coup des passages épiques de folie qui m'ont rappelé KAMPFAR à ses débuts. D'autant que quelques chœurs viennent renforcer la comparaison. Délicieux !
Alors si l'album est dans son ensemble dévastateur, il a un paquet de subtilités à découvrir et savourer. Des passages envolés, héroïques, jouissifs... Finalement c'est comme si SALACIOUS GODS était devenu très méchant, avait mis le feu à son synthé et avait décidé de forniquer joyeusement et tour à tour avec SATYRICON, LORD BELIAL et KAMPFAR...
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo