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Thy Art Is Murder - Hate

Chronique

Thy Art Is Murder Hate
Je me doute bien que « Hate » est l'archétype de ce que beaucoup de gens n'aiment pas dans le Deathcore mais merde : « Hate » défonce. Vraiment. En fait, « Hate » est carrément ce qui se fait de mieux en ce moment dans le genre avec Lorna Shore. Mais ce qui est surtout remarquable, c'est que Thy Art Is Murder t'emmerde parce que fut un temps, le Deathcore était lent mais ça, c'était avant. Il suffit d'écouter le premier titre, précisément à 3.02 min pour se rendre compte que les australiens sont juste les patrons niveau Mosh-Parts sur-décapantes. Je ne sais pas ce qu'ils prennent au petit-déjeuner mais ils mettraient du speed dans leur café que ça ne m'étonnerait pas.

« Hate » porte bien son nom puisqu'il te déteste méchamment et il ne va pas se priver pour te le faire comprendre. De même, la pochette – même si elle est d'un goût plus que douteux – est représentative, tant ce premier album de Thy Art Is Murder est un monstre en tout point de vue, à commencer par cette production, cette sur-production même... Au niveau du rendu sonore, c'est clair et net que certains vont détester étant donné que c'est un gros passage en force, façon raffut pendant le match de Rugby. « Pousse-toi de là que je m'y mette » : voilà qui résume en gros la déflagration sonore. Des guitares accordées aux Champs Élysées d’Hadès, une basse qui dérive dans les profondeurs du Styx et une batterie qui tient plus du Caterpillar que de l'instrument de musique. Bien sûr, c'est très puissant donc c'est très cheaté et ça montre les muscles un peu comme un clip de Kaaris. Mais je suis de ceux qui pensent que le Deathcore doit être très bien produit, voir sur-produit étant donné que c'est un style qui mise sur l'efficacité avant tout.

Dès « Reing Of Darkness », on en mange mais alors plein la gueule. On court comme des connards sous un déluge de têtes coupées qui tombent du ciel et on essaye de survivre à cet Armageddon des temps modernes. C'est ça : des météorites qui s'écrasent sur Terre, les volcans qui appuient sur le bouton « On » en même temps et le sol qui s'ouvre pour laisser place à des Geysers de lave. Dire que c'est la guerre est très édulcoré dans un cas pareil. « Immolation » par exemple est proprement dévastateur et ne laisse après son passage que cendres et flammes. Ce qui est d'ailleurs encore plus bluffant, c'est que tout les titres sont à ce niveau. « Hate » est d'une régularité à toute épreuve que ce soit dans la vitesse qui la met à beaucoup de groupes sans pour autant être imbuvable, dans la qualité des passages les plus « core » et dans la compositions des riffs qui prennent une saveur très Blackened Death, histoire de servir au mieux l'ambiance.

Non mais écoutez-moi cette Mosh-Part à trois minutes dans « Infinite Forms ». C'est l'Apocalypse, sans rire. Genre Diablo III, mais en vrai, dans le vrai monde réel de la réalité véritable. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il y a une ambiance vraiment développée avec soin. Un sentiment d'urgence absolue, de noirceur et d'oppression est distillé à dose savante dans chacune des dix compositions qui composent l'opus. Tout ceci permet à « Hate » d'être un peu plus qu'un simple défouloir du Dimanche et apporte également un potentiel de replay très important. C'est grâce à sa finesse dans les riffs et les ambiances que cette galette possède une durée de vie bien plus considérable qu'un simple album de bourrinage lambda.

En plus de ces finesses et de ces influences Black/Death assumée, le combo n'oublie pas de rester dans les classiques Deathcore, à savoir des Mosh-Parts placées au bon endroit. Là encore, Thy Art Is Murder fait preuve d'inventivité en assumant des breaks plus techniques et plus inattendus que la majorité des groupes du genre. Cette originalité se remarque puisqu'ils n'hésitent pas à décaler d'un demi-temps les impacts, histoire d'apporter une consistance à ce genre de recettes usées jusqu'à la moelle. Encore un bon point pour les Australiens. De même on citera le vocaliste qui livre une performance très convaincante dans les growls comme dans les cris Harsh. Peut-être manque t-il un tantinet de variété mais sa performance et son timbre plutôt grave colle très bien au concept Total War du disque.

Quand on fait les comptes, il n'y a franchement pas grand chose à reprocher à ce « Hate ». Peut-être est-il un poil trop court ( trente-cinq minutes et des bananes...) mais je préfère un disque compact et sans déchet plutôt qu'un vaste bordel débordant de passages inutiles. Vous l'aurez compris, si l'on excepte ce point plus que discutable, « Hate » est ce qu'il y a de plus efficace et donne son quota de violence frontale à qui le demande. Il distribue les poings dans la gueule comme monsieur l'instituteur distribue des bons points aux petits enfants qui ont su compter jusqu'à dix. Rien à dire, la haine parle d'elle-même.

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Thy Art Is Murder
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (4)  7.75/10
Webzines : (24)  7.03/10

plus d'infos sur
Thy Art Is Murder
Thy Art Is Murder
Deathcore - 2006 - Australie
  

formats
  • CD / 2012 - Halfcut Records
  • CD / 2013 - Nuclear Blast Records

tracklist
01.   "Reign of Darkness"  (3:35)
02.   "The Purest Strain of Hate"  (3:25)
03.   "Vile Creations"  (3:32)
04.   "Shadow of Eternal Sin"  (3:52)
05.   "Immolation"  (3:22)
06.   "Infinite Forms"  (4:32)
07.   "Dead Sun"  (3:40)
08.   "Gates of Misery"  (2:55)
09.   "Defective Breed"  (3:40)
10.   "Doomed From Birth"  (4:24)

Durée : 36.53 min.

line up
parution
18 Octobre 2012

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