Pyrexia - Cruelty Beyond Submission
Chronique
Pyrexia Cruelty Beyond Submission (Compil.)
A l’instar de ses amis de Suffocation, Pyrexia a fait son grand retour sur le devant de la scène Death-Metal en 2004. Bien que ces deux groupes aient débuté à la même époque et aient une histoire liée (Guy Marchais, actuel guitariste de Suffocation - en guest sur cet album - a débuté au sein de Pyrexia), Pyrexia n’a jamais connu le même succès que ses petits camarades. Heureusement, cela n’a rien à voir avec la qualité de la musique pratiquée par les New-Yorkais. Ce sont en effet principalement des changements de line-up répétés et des mauvais choix de labels qui ont relégué le groupe au rang d’anonyme. Du coup, il n’est pas étonnant que Pyrexia revienne plus remonté que jamais avec « Cruelty Beyond Submission » un nouvel album … qui n’en est pas vraiment un. En effet, parmi les 11 morceaux qui figurent sur ce disque, seuls les trois premiers sont inédits, le restant étant une compilation de titres issus de leur précédentes réalisations. Malgré tout, cet album se révèle très homogène au niveau de la qualité des morceaux même si les variations de productions (du fait des différentes époques desquelles les morceaux sont issus) nuisent légèrement à l’ensemble.
Au regard de la pochette (réalisée par Jon Zig) ou dès l’intro de « Life long hate », l’auditeur est tout de suite éclairé sur la musique pratiqué par le groupe : Pyrexia joue un Death-Metal sans fioriture privilégiant le côté « dans ta face » des compos plutôt que le côté technique. En cela, il se démarque de Suffocation même si, parfois, certains soli ou riffs « tarabiscotés » nous rappellent instinctivement ce groupe. Considéré comme un des précurseurs du style Deathcore, Pyrexia sait cependant montré qu’il a plus d’un tour dans son sac en nous sortant par-ci par-là quelques touches de Grindcore (« Closure ») ainsi que quelques influences issues de la scène down-tuned. Ainsi, « No apologies » est introduit par un riff rappelant celui de « Self Immolation » de Fear Factory tandis que certaines parties de chants (très brèves je vous rassure) font penser à Corey Taylor. Néanmoins, c’est surtout le déluge de Death bien gras et hyper efficace que l’on retiendra cet album et non son côté innovant. Avec à peine plus de 35 mn au compteur, cet album s’écoute volontiers en boucle et je vous incite d’ailleurs à aller sur le site internet du groupe pour écouter les deux premiers titres de ce disque dispos en streaming. Très prometteurs pour l’avenir (un nouvel album est prévu pour cette année), ils vous permettront à coup sûr d’apprécier à quel point ce disque est une tuerie sans compromis.
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