chargement...
Remontez pour accéder au menu
253 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Soilwork - A... » The Haunted ... »

Pyrexia - Feast Of Iniquity

Chronique

Pyrexia Feast Of Iniquity
Suffocation ceci, Immolation cela... On oublie trop souvent que la scène new-yorkaise apparue à la toute fin des années 80 compte également d'autres groupes peut-être moins renommés mais tout aussi recommandables. Skinless, Internal Bleeding, Dying Fetus mais aussi Pyrexia.
Formé en 1990 à New-York, le groupe a connu une carrière particulièrement compliqué notamment à cause de problèmes de line-up récurrents. Résultat, seulement quatre albums en vingt trois ans et un seul membre originel toujours dans les rangs, Chris Basile. Ajoutez à ces difficultés un choix de label pas toujours très judicieux et un changement de nom (le groupe s'est rebaptisé Catastrophic l'espace de quelques mois) et vous obtenez la caricature même du groupe plein de talent mais toujours incapable de dépasser le statut de second couteau... Six ans après le déjà très bon Age Of The Wicked, Pyrexia revient avec Feast Of Iniquity pour une leçon expéditive de Death Metal new-yorkais.

Si Unique Leader reste encore aujourd'hui le label de Pyrexia, le groupe à donc une nouvelle fois connu quelques changements internes avec l'arrivée de Dough Bohn (ex-Suffocation période Pierced From Within) à la batterie et de Shaun Kennedy à la basse (même si ce dernier n'a pas participé à l'enregistrement de ce quatrième album). Pour ce qui est de l'artwork, les New-Yorkais on une fois de plus fait appel aux services de Toshihiro Egawa pour un résultat plutôt convaincant mais peut-être un peu trop similaire à celui de Age Of The Wicked.

Parmi ces choses qui restent les mêmes, il y a bien entendu la musique de Pyrexia: un Death Metal moderne, incisif et urbain à qui l'on attribue volontiers la dénomination de Deathcore. Jouant ainsi dans la même cours qu'un certain Dying Fetus, Pyrexia propose pourtant quelque chose de sensiblement différent. Moins brutal, moins massif, moins étouffant... En somme plus accessible, notamment grâce à l'aspect certainement plus mélodique qui s'en dégage. En effet, malgré une production compacte et la vélocité dont fait preuve le groupe new-yorkais, jamais on ne ressent le poids des compositions comme cela peut-être le cas avec Dying Fetus. Il faut dire que les riffs de Chris Basile sont également moins tarabiscotés (pas de descente de notes par exemple) et privilégient ici une certaine simplicité pour sans pour autant sacrifier à l'impact. Une lisibilité évidente qui donne à Feast Of Iniquity un caractère plus immédiat et donc assimilable plus facilement même si l'on peut retrouver ici et là quelques soli un peu dissonants. Malgré ce que je viens d'écrire, n'allez surtout pas croire que ça riff pas chez Pyrexia. Au contraire, le groupe fait preuve d'une énergie incroyable, enchainant avec virulence des séquences foutrement jouissives à coup de riffs nerveux et particulièrement rapides ou de passages plus lourds mais non moins efficaces.

Là où les deux se groupes se rejoignent indubitablement c'est sur les séquences rythmiques et l'atmosphère générale qui se dégage de leurs albums. Malgré un côté peut-être plus catchy, Pyrexia n'est certainement pas là pour enfiler des perles. Dough Bohn le prouve très vite grâce à une prestation impeccable. Son jeu, technique et varié, ne tombe jamais dans la surenchère, proposant séquences de blasts punitives et passages beaucoup plus groovy comme pour mieux briser des nuques. Il est a noter que Dave Culross de Suffocation participe également à l'album sur les titres "The Pendulum", "Death Wish", "Wheel Of Impunity" et The Feast". Le bonhomme, souvent en mode mitraille, impressionne par sa précision et sa vitesse de frappe. Certes, la production à ce niveau manque un peu de chaleur et de naturel, surtout au niveau de l'attaque, mais au final, rien de vraiment handicapant.
Pour le reste, et même si je n'aime pas la dénomination Deathcore, force est de constater que Pyrexia partage en effet quelques points commun avec certains standards de la scène Hardcore (Metal): une multitude de riffs en palm mute comme pour mieux donner du rythme, des breaks/riffs écrasants qui n'auraient pas fait tâche sur un album de Beatdown ("Infliction" à 2:47, les premières secondes de "Death Wish" ou "Panzer Tank Lobotomy", "Cocoon Of Shame" à 0:16, "Cryptic Summoning" à 1:15, "Thy Minion" à 0:46, "Panzer Tank Lobotomy à 1:40), de la mosh part à rendre dingue n'importe quel mosher ("Infliction" à 2:35, "Death Wish" à 1:53, "Thy Minion" à 3:34), un format de composition plutôt expéditif (dix titres, vingt-neuf minutes avec un bonne moyenne des morceaux en dessous des trois minutes), des vocalises qui naviguent aux grès des envies d'Eric Shute entre growl puissant et crie hargneux, enfin une atmosphère urbaine sale, menaçante et froide et qui, fantasme ou non, vous rappellera les bas fonds de New-York.

Après six ans d'absence, Feast Of Iniquity constitue donc une excellente surprise. Car malgré les nombreux problèmes de line-up auxquels continue de faire face Pyrexia aujourd'hui, le groupe prouve qu'il est encore capable de livrer un album efficace et parfaitement équilibré entre d'un côté la brutalité et la puissance d'un Death Metal moderne et de l'autre le groove et l'immédiateté d'un Hardcore Metal dansant et catchy. Au final, pas grand chose à reprocher à ce quatrième album qui en plus d'être particulièrement efficace vous rappelle à lui assez souvent. Un gage de qualité évident, tout style confondu.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Pyrexia
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (4)  6.63/10
Webzines : (10)  6.08/10

plus d'infos sur
Pyrexia
Pyrexia
Death Metal - 1990 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   The Pendulum
02.   Infliction
03.   Death Wish
04.   Cocoon Of Shame
05.   Cryptic Summoning
06.   Thy Minion
07.   Wheel Of Impunity
08.   Panzer Tank Lobotomy
09.   Born Of A Jackal
10.   The Feast

Durée : 29:47

line up
parution
29 Octobre 2013

voir aussi
Pyrexia
Pyrexia
Cruelty Beyond Submission (Compil.)

2004 - Crash Music
  
Pyrexia
Pyrexia
Gravitas Maximus

2021 - Unique Leader Records
  

Essayez aussi
Immolation
Immolation
Close To A World Below

2000 - Metal Blade Records
  
Apparition
Apparition
Granular Transformation (EP)

2020 - Profound Lore Records
  
Debauchery
Debauchery
Rage Of The Bloodbeast

2004 - Black Attakk
  
The Grotesquery
The Grotesquery
The Lupine Anathema

2018 - Xtreem Music
  
Bolt Thrower
Bolt Thrower
Those Once Loyal

2005 - Metal Blade Records
  

Annihilator
Bag Of Tricks (Compil.)
Lire la chronique
Sacrifice
Volume Six
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
S.O.D.
Live at Budokan (Live)
Lire la chronique
Frightful
What Lies Ahead
Lire la chronique
Doomsday
Doomsday (EP)
Lire la chronique
Hirax
Faster Than Death
Lire la chronique
Sarcator
Swarming Angels & Flies
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec Brokenheads
Lire le podcast
Entretien avec Repurgator
Lire le podcast
Burning Dead
Into the Abyss
Lire la chronique
Radiation
Reactor Collapse
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique