Dekadent Aesthetix - Dekadent Aesthetix
Chronique
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Ah ! Enfin un groupe qui sort des sentiers battus. D'ailleurs, ça aurait pu être un problème. Quand j'ai écouté cet album, je me suis dis « Est-ce que c'est bien ? ». Je n'arrivais pas à savoir. Maintenant, je sais, sinon je ne serais probablement pas en train d'écrire. Les suisses de Dekadent Aesthetix sont déstabilisants, soit ils t'emmènent avec eux dans leur délire éclectique, soit tu les regardes avec dédain en pensant qu'ils mélangent tout. Il faut choisir son parti. Dans tout les cas, ce n'est pas un groupe de Black Metal basique, il faut le reconnaître.
Les rythmiques sont assez changeantes entre les morceaux ce qui peut être un peu perturbant mais c'est justement ce choix qui peut nous faire accrocher à « Dekadent Aesthetix » . Des petites envolées façon The Cure viennent s'ajouter à des riffs assez mollassons (« Suicide Hobby »). Ce groupe est plutôt galvanisant à tel point que dans certains morceaux comme « Track 0 » des personnes parlent et rigolent. Tout est fait pour faire des tubes, pour bouger dans tous les sens en ajoutant une petite touche de sensibilité New Wave voir Indie à la Foals («Ziua În Care Decizi Să-Ți Cumperi O Armă »»). Le seul bémol que j'évoquerai concerne la longueur. En effet, je trouve que l'opus aurait pu être coupé d'un quart au moins. A force de l'écouter, on finit par décrocher un peu de leur proposition. Cette impression est sûrement du à la structure des morceaux qui sont assez répétitifs tout en gardant une originalité certaine. Oui, j'ai le droit d'être paradoxale.
J'avoue ne pas savoir ce qui s'est passé dans leur tête au moment où ils ont décidé de composer. Des fois on a l'impression de se retrouver sur le naufrage du Titanic lorsque les musiciens jouent leurs derniers morceaux dans le film (« Audio Curse from Transilvania » et le début de « Incantație»), finalement on se retrouve à la limite du Pagan. Et puis d'autres fois, on croit se retrouver à l'église le dimanche (« Prohodul Domnului »). Généralement, ces petits bouts d'ambiance sont vite réglés par un riff complètement Black ou par un bordel assez indescriptible. Vous l'aurez compris, mettre un mot qui défini parfaitement le genre de cet album est presque impossible. Dekadent Aesthetix nous fait vivre un mélange de musique électronique, de black metal, de pagan, de new wave et même de grunge. Oui, il y a un petit côté grunge sur les riffs tournants de « Rock'n'roll Machine ». Le groupe a même fait une reprise d'un groupe de pop électronique : Ladytron (« 17 »). La structure du morceau y est respectée, ils y ont juste ajouté une touche metal.
L'atmosphère black est présente de part des riffs, une voix criarde modifiée façon électronique mais ce n'est pas la partie la plus importante et la plus intéressante. On pourrait dire que c'est leur capacité à jouer avec les genres qui pousse à la curiosité. Et qui dit jouer avec les genres, dit jouer avec les émotions. Amateur de black metal d'avant-garde, Dekadent Aesthetix est fait pour vous !
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