Chose promise chose due ! Nous revoilà en septembre avec un album de
VARDAN ! J’espère que vous avez eu le temps de digérer le précédent qui est sorti le 21 août (
Between the Fog and Shadows), mais aussi celui d’avant qui date du 10 juillet (
Winter Woods), celui d’encore avant du 28 avril (
Despicable Broken Hope) et... Je m’arrête là ? Oui, effectivement, vous avez compris que Vardan, l’homme derrière le groupe à son nom, n’a rien d’autre à faire dans sa vie que d’enregistrer tout ce qu’il joue le soir avant d’aller au lit.
Mais attention, c’est un homme de prouesses. Et la première prouesse est que le label Moribund Records suive le rythme de son protégé, ne se demandant pas apparemment s’il ne faudrait pas à un moment donné se mettre à sortir des double albums... La deuxième, c’est la capacité du musicien à ne pas me lasser. Parce qu’en toute objectivité sa musique est bonne. Bonne pour celui qui préfère les ambiances que les compétences musicales. La troisième, c’est de toujours s’améliorer. C’est ainsi que le son s’est peu à peu trouvé, que la voix s’est faite plus terrifiante, que les mélodies sont devenues plus vicieuses.
Par contre, je dois vous avouer une petite inquiétude. Alors que je rédige cette chronique, je n’ai pas encore eu vent du prochain album ! Je m’étais habitué à toujours apprendre la sortie d’un album avant même que le nouveau ne sorte, et je me demande donc si ce
From the Pale Moonlight ne serait pas le dernier d’un long run de plus d’un an !
VARDAN à la retraite ? Mais que vais-je chroniquer en octobre si je n’ai pas ma dose !!!
Mais en écoutant les trois titres qui composent ce nouvel album, je me dis aussi qu’ils fourniraient une belle fin au groupe. Car ils parviennent à reproduire les sensations que
VARDAN a toujours privilégier tout en atteignant un niveau encore supérieur. Une suite n’est plus nécessaire, je pense qu’on a atteint le summum et que
From the Pale Moonlight serait un épitaphe idéal. J’irai même plus loin en disant que le premier titre aurait pu suffire. Il est génial, devenant un représentant idéal de ce que l’Italien a toujours voulu faire. Le morceau de 18 minutes est formé de plusieurs parties bien distinctes, les enchainements se faisant bien évidemment le plus naturellement du monde. Ceux qui ont lu mes anciennes chros doivent se souvenir que je tentais toujours d’expliquer la différence entre la misanthropie et le dépressif, deux facettes avec lesquelles
VARDAN aimait jongler. Il proposait ainsi des albums plus orientés vers l’un ou l’autre de ces sentiments. Ce premier morceau - qui aurait mérité d’avoir un nom au lieu d’être à nouveau désigné par le chiffre romain « I » - a l’énorme qualité de faire le lien entre le black misanthropique et le black dépressif. Le titre va basculer peu avant la neuvième minute et alors qu’il criait la haine de l’humanité et l’envie de braver le monde même s’il est seul, la mélancolie tombe tout à coup et vient nous assommer durement. Un long passage instrumental s’impose, et c’est là qu’une nouvelle mélodie vient alors tourner à l’envi, longtemps, trop longtemps pour ceux qui sont pressés. Elle est d’une simplicité agaçante mais a quelque chose d’enivrant, un pouvoir étonnant qui, vous allez rire, m’a carrément fait penser à ce célèbre Italien : Ennio Morricone ! Si, si, écoutez ce titre de
VARDAN en pensant à cette référence, et je suis sûr que vous verrez voir apparaître la silhouette d’un cowboy dans votre esprit ! Bon, la référence est exagérée, mais pas complètement fausse ! Et le morceau est magnifié par la réapparition des vocaux, plus torturés que jamais. Il termine doucement, plongé dans la mélancolie complète. On voudrait que l’album se termine comme ça, parce que rien ne pourra être meilleur et que tout y est dit.
VARDAN a réussi à enregistrer le morceau qu’il cherchait depuis toujours.
Mais il reste deux titres. L’un de 13 minutes, l’autre de moins de 8. Et effectivement ils ont beau être dans la veine du premier, ils sont légèrement en dessous. Un tout petit peu pour « II » cependant car il parvient à nouveau à balancer entre le désir de haïr l’autre et le besoin de se haïr soi. La guitare réussit encore à attirer l’oreille et à ne plus la relâcher. Elle aussi souffre, et elle est plus expressive que sur les anciennes réalisations. « III » retrouve quant à lui plus de hargne. Il nous montre le Vardan colère, le Vardan revanchard, le Vardan qui pourrait finalement se relever et revenir nous hanter bientôt ? Il faudra encore se surpasser, mais bon, puisqu’il y est déjà parvenu à plusieurs reprises, l’espoir existe.
Je sais que le nombre de sorties en effraie beaucoup. Je sais que le style semble avoir été entendu et entendu des centaines de fois, et pourtant je suis à chaque fois sous le charme du groupe. Cet album n’est pas mon préféré même s’il contient le meilleur titre du groupe à mon avis, mais il rivalise presque avec l’autre brûlot qu’était
Despicable Broken Hope, plus égal sur l’ensemble des morceaux.
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