Vardan - Unholy Lightless Summer
Chronique
Vardan Unholy Lightless Summer
Vite, il faut que je chronique le nouvel album de VARDAN. Pour plein de raisons. D’abord parce qu’il risque de ne pas être « nouveau » bien longtemps vu que notre homme sort des albums à tour de bras. C’est le quatrième en 2018, après la deuxième trilogie consacrée à la Nostalgia - Archive of Failures. C’est bon, on est dans la dynamique de 2017 : 5 albums. Donc il risque d’en venir un autre avant la fin de l’année.
Ensuite il faut que je me dépêche parce que l’album est déjà sorti, et que je n’aime pas être en retard. C’est le 10 août que Moribund Records a lancé le nouveau rejeton italien. En plein été. Ce qui tombe bien puisque, et cela rejoint ma troisième raison d’aller vite, les pistes ont pour thématique cette saison chaude qui touche bientôt à sa fin. Ainsi, le nom de l’album, et des trois morceaux, est Unholy Lightless Summer. Il dure 38 minutes.
Mais la musique de VARDAN sur cet opus ne laisse pas nécessairement deviner le thème. Il n’y a pas d’éléments propre à la saison. Pas de cigales, de plage, de promenade à vélo dans la campagne, d’embouteillages qui n’en finissent plus, de taboulé saveur orientale. Pas de sueur, pas d’orage de fin de soirée, pas d’impression de suffoquer. Cet album n’a pas des ambiances propres à l’été, mais il a toujours les artifices habituels d’un VARDAN. Certes ils sont un peu éprouvés mais tellement maîtrisés qu’ils continuent à être efficaces : du black dépressif emporté par des vocaux semi-pleureurs, semi-torturés, et avec une guitare acoustique recouverte de poils de mélancolie. Et puis on retrouve aussi les quelques petits sons de clavier qui mettent la cerise de mystère sur le gâteau du mal-être depuis quelques albums. Enfin, élément toujours aussi apréciable, de l’écho est donné aux vocaux, pour renforcer la tension, déjà palpable.
Le terrain est donc bien connu, mais il y a tout de même la petite nouveauté qui montre que l’Italien ne fait pas du sur-place mais avance tout de même légèrement à chaque sortie : de légers chœurs se font entendre en fond sur la première et la troisième piste.
L’ensemble est donc à nouveau très mélancolique, et incite à la contemplation. La contemplation du vide, de la peur, de l’angoisse, de la nuit qui demande du temps pour que les yeux, et les oreilles, s’habituent à son obscurité. Pas de l’été.
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