Diabolical Principles - The Final Step Before the Dawn
Chronique
Diabolical Principles The Final Step Before the Dawn
Il y a des chros qui s’écrivent toutes seules, d’autres avec lesquelles on a plus de mal à démarrer l’écriture, puis celles pour lesquelles il n’y a rien à dire. Malheureusement pour nous, le troisième album de DIABOLICAL PRINCIPLES entre dans ces dernières. Je n’aime pas être expéditif, mais quand il n’y a rien à dire pourquoi faire de grands discours.
Je ne connaissais pas ce « trio » grec, et n’avais pas spécialement d’espoir les concernant, mais le bagage des musiciens me laissait croire qu’ils allaient être plus efficaces et plus talentueux que ce qu’ils nous montrent d’insipide sur ces 8 titres. Effectivement Geegor a participé à une quinzaine de groupes jusqu’à maintenant et Gareth se retrouve dans plusieurs formations aussi. Quelques exemples : MORTUUS CAELUM, INFERNAL WRATH, DIVINE BLASPHEMY... Pas spécialement des incontournables, mais on s’attendait à ce qu’ils ne soient pas maladroits. L’expérience n’a pas vraiment parlé.
Ils font donc dans un black metal des plus basiques, qui ne se rapproche d’aucun grand groupe mais de tous ceux qui essaient de jouer « à la façon de ». Aucune surprise, peu d’âme, de rares soubresauts. On se surprend très vite à regarder la montre dès les deux premiers morceaux qui se veulent pourtant agressifs et saisissants. Ce sont des réchauffés de black sans inspiration. Allez, on a bien un espoir sur la deuxième minute de « Eternal Shades », mais le seul riff qui fasse mouche s’efface tout de suite pour laisser à nouveau place à l’ennui. Il n’y avait aucune nécessité de faire dépasser les 4 minutes à ce genre de compositions, elles approchent toutes des 7 minutes.
Le groupe essaie bien de varier un peu, et passe sur les 4ème et 5ème pistes à un black plus posé, inspirés par de vieux BURZUM, mais qui n’en reproduisent qu’un spectre lassant. Les longueurs se font assommantes et l’envie de tout arrêter là est pressante. Il faut attendre les trois derniers titres pour que le niveau atteigne enfin le raisonnable. On pourrait presque penser que les défauts des 6 premiers étaient volontaires afin de nous donner l’impression que ces trois là sont excellents. Après avoir bu de l’essence on irait croire que la boue est comestible. « The Last Time of the Titans » parvient ainsi à créer des ambiances plus prenantes, jouant mieux sur l’équilibre entre l’attaque et la défense, avec de légères nappes de claviers qui posent un brouillard trouble sur l’obscurité. Sans que ce titre ne rattrape le début, la curiosité et l’envie de poursuivre renaissent. « The Eye of Forever » et « Ynotophobia » sont du même acabit. Trop long avec 9 et 10 minutes chacun, mais avec l’efficacité minimale nous empêchant d’appuyer sur Stop. On sent même des possibilités sur les parties instrumentales, comme si des néons brillaient au loin, d’une lumière faible et usée, mais donnant de l’espoir. C’est peu, mais il faudra s’en satisfaire.
Cet album a peu de chances de bouleverser votre vie, aucune même, et il faudrait que vous soyez dans un manque énorme de musique extrême pour vous rabattre sur lui tant il manque de... beaucoup de choses. Il passe par une oreille, ressort par l'autre, à moins de n'écouter que les trois derniers titres qui eux ont une certaine accroche.
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