This Ending - Garden Of Death
Chronique
This Ending Garden Of Death
A quoi bon se borner à chroniquer un énième album d’un groupe de seconde zone ? Groupe qu’on avait rangé depuis 2009 et son soporifique
Dead Harvest… Pour vous rappeler la genèse de This Ending (brièvement nommé The Plague), il s’agit de la réincarnation de
A Canorous Quintet (line-up identique), une formation de death mélodique majeure injustement oubliée du milieu des années 90. Leurs deux premiers opus font partie de mes classiques du genre alors forcément il est bon de croire à un potentiel réveil… Lâché par Metal Blade (malheureusement mérité), le quintet suédois signe chez Apostasy Records qui avait déjà ressuscité The Duskfall, lui aussi lié à un groupe culte méconnu de la scène (Gates Of Ishtar). Profitant des rééditions de A Canorous Quintet, This Ending joue sur le « teasing » d’un retour aux sources avec l’arrivée du bassiste fondateur Linus Pettersson… Au détriment des départs du guitariste Leo Pignon et du bassiste Jesper Löfgren (eux aussi ex-A Canorous Quintet). « I want to believe ».
Ces effets d’annonce aguicheurs sur Facebook puis un extrait « Blackened Shrine » à la mélodie glaciale simple en tremolo auraient pu nous persuader d’un A Canorous Quintet version 2016. Malheureusement vous aurez vite compris que la note ne va pas en ce sens. La première écoute n’est pourtant pas si horrible,
Garden Of Death semble plus hargneux que son prédécesseur amorphe. This Ending monte d’un cran son tempo en usant d’avantage de la double pédale du batteur peu inspiré Fredrik Andersson (ex-Amon Amarth pour rappel) mais aussi de l’inévitable tremolo titilleur. Finis les refrains téléphonés et les divers aspects modernes, ici un death mélodique plus « old-school » très clairement. Certains riffs sont même plutôt savoureux (le death/black « Vultures » de bonne famille) et attisent une flamme quasi-éteinte... L’oreille plus attentive on comprend rapidement que le niveau est tout autre. Le mid-tempo comme vitrine parfaite de ces compositions rachitiques (« Dark Samaritan », « Garden Of Death, « World Of Nightmares ») mais néanmoins à l’ambiance noire et froide plutôt délectable rappelant par bribes leurs prémices (« Victims », « Chaos Within »). Une atmosphère qui aurait certainement pu gagner en intensité sans son handicap de frontman. Mårten Hansen manque toujours cruellement de coffre et ses cris n’ont rien des hurlements poignants de sa jeunesse (le déchirant
As Tears mais aussi sa participation dans October Tide). Avec plus de virulence, des compositions étoffées et une ambiance plus poussée (oui rien que ça), This Ending aurait enfin sorti un album convenable.
Bis repetita (x3) pour This Ending, A Canorous Quintet n’est pas de retour. De timides passages bruts rappelant effectivement leurs débuts (nettement plus que sur les albums précédents) mais trop maigres pour nous satisfaire, la galette sera aussitôt rangée. Le niveau de composition fera grincer des dents, surtout après sept années de silence. Une musique à l’image de sa pochette, profondément amatrice… Révoltant de la part de membres avec un tel historique. Une malédiction qui suit Apostasy Records après le retour raté de The Duskfall en 2014. Néanmoins This Ending délivre l’œuvre le plus intéressante de sa discographie (pour vous dire la qualité du reste), peut-être que les membres réaliseront enfin le fossé entre leurs morceaux d’aujourd’hui et il y a vingt ans. Oui je veux encore y croire.
| Mitch 11 Avril 2016 - 990 lectures |
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