Lyrside - And Thus The Elder One
Chronique
Lyrside And Thus The Elder One (EP)
La dernière fois que j'ai coché "Autoproduction" dans la zone "label" de l'interface des chroniques de Thrashocore, ça devait être pour chroniquer la démo " No Life 'til Leather" d'un petit groupe de San Francisco qui a pas trop mal réussi depuis. Mais voilà, malgré les demandes incessantes d’être chroniqué (une par jour en moyenne basse), notre équipe est réduite et n'a que peu de temps pour répondre à toutes les sollicitations.
C'est donc par un pur hasard qu'un jour les Auvergnats de Lyrside sont venus vers nous avec la proposition de parler un peu d’eux dans nos colonnes. Avec en guise de références du At The Gates et du Dissection parmi d’autres. Par un pur hasard également, et grâce à une conjonction astrale favorable ce jour là, il se trouvait que j’avais 5 mn dans mon agenda de ministre du Burundi (à temps partiel) pour répondre positivement à cette demande.
Et grand bien m’en a pris. Car j’ai eu beau chercher la petite bête, je ne vois que peu de points négatifs à évoquer au sujet de ce EP. Et le billet de 50 € glissé avec le CD n’a absolument pas influencé mon opinion à leur sujet.
Nous sommes en présence d’un groupe français certes, mais qui sonne aussi « pro » et crédible sur la scène melodeath qu’un énième combo originaire de Göteborg. Les influences assumées sont évidentes (l’intermède acoustique « Physis » n’aurait pas dépareillé sur « The Somberlain », ni l’intro du titre éponyme sur « Whoracle » ou « The Jester Race ») mais suffisamment digérées pour sonner « à la façon de » sans faire « comme ». Et quand le groupe tutoie la science du riff des frères Bjorler (« Autumnos ») ou décide de durcir le ton à la Mork Gryning (« Shade over the Everlasting »), on est aussi bien en terrain conquis que…conquis tout court.
Les 5 compos ont toutes un petit quelque chose qui chatouille agréablement l’oreille, que ce soit un micro solo, une mélodie de fond de refrain en tremolo picking particulièrement sexy ; et malgré quelques passages qu’on sent davantage taillés à faire bouger des nuques que réellement mélodiques (les différents breaks monocordes, avec un coup de cœur pour celui de « And Thus the Elder One » vers 6mn quand même), et qui feront grincer des dents les plus puristes d’entre vous, on ne peut honnêtement pas ne pas adorer Lyrside si l’on aime le melodeath. Qui plus est, les Auvergnants se paient le grand luxe de pondre en guise de fin d’EP un titre fleuve de 10 mn tout rond, qui donne son nom à l’album d’ailleurs, et aligne avec une fluidité proche de l’enchantement un enchaînement de riffs et d’intermèdes acoustiques qui n’est jamais redondant ni parachuté brusquement. Chapeau bas.
Qu’ais-je oublié ? Le chant est puissant, en anglais, et dans la norme du genre, sans sonner « franchouillard » (« vous dites si j’abuse des « » au fait), la prod est d’extrêmement bonne qualité, sonnant puissante tout en restant naturel et efficace ; et l’artwork, réalisé par le bassiste, est réellement de toute beauté. Je veux un album complet maintenant, je veux que vous écoutiez les morceaux là à droite (sachant que le meilleur de l’album est l’éponyme), et je veux un second billet de 50 € pour ma chronique élogieuse. D’avance, merci.
| Chri$ 15 Juillet 2014 - 1560 lectures |
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