Near - Our Sun
Chronique
Near Our Sun
C’est le deuxième album des Italiens de NEAR. Je suis passé à côté du premier, sorti en 2010, mais le deuxième est tellement ultime qu’il va vite falloir que j'en vérifie la qualité.
Vous avez vu la note. J’ai mis 9/10. Des 8.5/10 j’en mets bien un par mois, mais alors des notes supérieures c’est vraiment rare. C’est réservé aux albums qui finiront en tête à la fin de l’année. Et Our Sun va en être. C’est une évidence qui a autant de chances d’être remise en cause que la date de Noël. On en reparlera en fin d’année ! (De la présence de NEAR dans mon top, pas de la date de Noël, abruti !)
L’heure n’est pas au bilan, mais à l’évidence. NEAR vient de sortir un album qui me permettrait de faire comprendre à celui qui me le demanderait ce que j’aime dans le black. NEAR reprend à la perfection les éléments qui me matraquent dans le style. Et même s'il y a un manque d’originalité, tous les éléments sont bien repris, sublimés même ! Et le pompon, c’est que ce n’est pas dans un seul style, mais avec plusieurs nuances. On serait dans un monde parfait ? Oui, mais sans Ilona, donc encore plus parfait !
6 pistes seulement, mais un total de 40 minutes. Quatre morceaux avoisinent les 8 minutes, 2 font la moitié. Premier titre, première démonstration. « Old Springs of Astral Matter » commence par quelques notes ambiant, comme si le monde de NORTT revenait après tant d’années de silence. Mais au bout d’une minute vingt, le déluge commence : apparition de la batterie, d’une guitare crispée, d’une basse qui semble vouloir mordre. Et une minute après premier cri, celui d'une voix venue des catacombes, une voix sans la moindre fragilité, qui s’abat, qui s’abat encore. La musique s’est emballée, les riffs tournoient, et se répètent, devenant hypnotiques. Les cymbales ne s’arrêtent plus. Tout d'un coup les grandes portes des Ténèbres se sont ouvertes, inondant notre fragile visage d’une lumière noire. Et là, et là ! Des chœurs très légers, qui demandent de tendre l’oreille pour être bien perçus, apparaissent. Notre peau craquelle, nos yeux perdent leur teinte, notre langue se divise en deux à son extrémité. Nous devenons le Serpent de Satan. Et enfin tout disparaît en quelques secondes, dix pour être précis... Le titre est fini.
Avant de repartir pour un deuxième qui fait moins dans la sinuosité. « Invoking the Night » est plus direct, plus speed, faisant la nique aux maîtres de la tension magistrale : DODSFERD ! L’élan, le dynamisme, l’horreur à 300km/h de ce titre rend fou. Allez vite l’écouter en voiture si vous avez soif de meurtre mais jamais trouvé le courage de passer à l’acte. Et si au contraire, ce serait malencontreusement au volant que vous le découvriez, soyez fort, retenez-vous pendant 8 minutes, soufflez, attendez la piste suivante, « The Weight of Life », elle prendra soin de vous, avec un rythme beaucoup plus lent et des ambiances bien plus tortueuse. Vous ne penserez plus à écraser les malheureux passants qui auront croisé votre route, mais plutôt à la manière de vous débarrasser de votre boss, de votre femme ou de votre voisin. Ce morceau est instrumental sur son premier tiers, au point de faire croire à un intermède, qui serait malvenu tant le début de l'album nous a mis sur la bonne voie, mais à partir de 2:30 les vocaux reviennent, pour une atmosphère presque dépressive, totalement misanthrope. Elle fait réfléchir, elle donne des idées, elle fait trotter l’esprit et envenime le cerveau.
C’est la moitié de l’album et la plupart des éléments de NEAR ont été vus. Il reste trois pistes, elles reprendront avec la même efficacité les joyeusetés déjà exposées. Des riffs, du tapage, de la noirceur, et surtout des sensations. Il y a la mélancolie que j’affectionne, celle qui est cachée derrière un break, un cri, une mélodie... Et c'est donc un 9/10. Je ne mets même pas de point en moins à cause du manque de personnalité, que d’autres mettront en avant. J’en enlève un parce que les deux morceaux les plus courts sont... trop courts (« The Hidden Side of Mankind » et « The Eyes of the Ancient Trees »). Ils semblent même inachevés et auraient profité de quelques artifices en plus.
Je sais que tout le monde ne sera pas autant emballé que moi, mais je ne vais pas me mentir, c'est exactement le genre d'albums que j'attends et espère. Je n'arrête plus de l'écouter, c'est tout de même un signe !
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo