Sojourner - Empires of Ash

Premier album pour SOJOURNER, groupe tout jeune formé en 2015 et réunissant des musiciens de diverses nationalités. Il y a avant tout Mike Wilson, bassiste ici mais guitariste / chanteur pour LYSITHEA. Il y a aussi bien entendu son acolyte Mike Lamb, même nationalité et membre aussi de la formation de doom mélodique. Il s’occupe cette fois-ci des batterie, guitares, piano et synthés. Les vocaux masculins sont assurés par l’Espagnol Emilio Crespo, du groupe de doom death NANGILIMA. Et enfin, on trouve la jeune Chloe Bray, 25 ans. On doit sa présence à son talent guitaristique, à sa voix, à sa capacité à jouer de la flûte irlandaise, et accessoirement pour être la femme de... Mike Lamb.

Un groupe tout jeune, mais avec des personnes expérimentées derrière. Et qui ont décidé de fonder ce groupe pour aller à l’opposé de ce qu’ils font actuellement. Car vous l’avez compris en regardant la pochette, c’est d’un un monde plus magique et féérique que SOJOURNER ouvre les portes. Un monde qui est proche de celui de SUMMONING, CALADAN BROOD, ou FALKENBACH. La musique s’éloigne un peu de ces formations, mais il y a bien une ambiance commune. Comme si Empires of Ash proposait plutôt de voyager à pied. On ne se retrouve donc pas dans les cieux, à survoler les paysages magnifiques, tant qu’ils peuvent en devenir effrayants, mais bien sur les routes, sur les chemins, sur les sentiers. Nous sommes donc sur ces 7 pistes bien plus proches des hommes, et des femmes, qui peuplent cet univers.

On se sent moins transporté, mais on peut humer les feuilles, toucher l’herbe, et parfois se jeter d’une falaise pour atterrir au pied d’une cascade. On peut ainsi remarquer des petits détails moins majestueux mais tout de même agréables. SOJOURNER est le groupe des petits plaisirs, plus proche de ce fait de ISA, de FORGOTTEN WINTER, des derniers SOULGRIND. Ces impressions sont créées par les parties au piano, les parties claires très présentes, et bien évidemment par les vocaux féminins. Des vocaux qui ne sont pas des chœurs en arrière plan, mais un chant auquel beaucoup d’autres formations auraient donné trop d’importance. Il rappelle Den Adel de WITHIN TEMPTATION, mais période Enter, pas les albums suivants sur lesquels elle avait pris tous les droits. Ici, cette présence est certes utilisée à plusieurs reprises, mais sans excès.

Empires of Ash est un album bien travaillé, avec des ambiances délicieuses. Il reste un peu trop poli pour devenir un modèle, mais il faudra faire le difficile pour le trouver long ou ennuyeux.

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