Auriga - VII - Dimensions of Asymmetry
Chronique
Auriga VII - Dimensions of Asymmetry
Il faut soutenir AURIGA. Il faut le soutenir mais aussi l’aimer et le chérir. Tout simplement parce que sans lui, vous ne pourriez plus briller au repas chez Gégé quand est lancé le jeu du « un pays / un groupe », celui où il faut citer du tac au tac une formation de la nationalité choisie par son voisin. Super jeu, vraiment... AURIGA est libanais. Et à mon avis, vous ne connaissez pas des masses de groupes actifs qui viennent de Beyrouth.
Voilà donc l’importance d’AURIGA. Ce qui veut dire aussi que si vous n’êtes jamais invité chez Gégé, l’intérêt du projet va être proche de zéro. Vous allez vous en foutre un max car musicalement ce trio n’apporte rien... ou si peu....
Formé en 2009, il a sorti un premier album en 2014 sur le label russe Kunsthauch. Problème, Reflection of the Majestic était limité à 50 exemplaires. Grosse, énoooooorme promotion donc car le second essai paraît carrément sur l’écurie italienne Avantgarde Music. Pas si étonnant quand on remarque qu’AURIGA fait dans le black metal atmosphérique cosmique. Comme ? DARKSPACE bien entendu. DARKSPACE qui est depuis longtemps sous l’aile de ? Avantgarde Music !
AURIGA ne joue même pas la carte de la finesse, de la copie en douce, de l’hommage détourné, de l’influence légère. Non, c’est joué carte sur table, le groupe est un petit DARKSPACE. Aussi bien le visuel que les thématiques ou les ambiances musicales, tout est spatial. On retrouve la batterie qui aime s’affoler, des riffs qui tournoient, des sons mystérieux de navette perdue dans un trou noir. Et les vocaux qui ne font pas trop dans l’expressif, restant froids et distants. Et aussi les nombreux passages instrumentaux qui essaient d’envoûter le temps d’une traversée galactique. Bref, vous connaissez DARKSPACE? Vous connaissez AURIGA.
Et là, on se demande pourquoi le label a craqué pour cet outsider sans prétention. Soit il s’est planté et a pensé que c’était le nouvel album des Suisses. Ou alors il est tellement fan du genre qu’il ne peut pas résister à signer le premier sosie qui passe. À moins qu’il ait peur de la concurrence éventuelle et préfère acheter tout groupe évoluant dans le style : « Le black cosmique, c’est nous ! ».
Vous pourriez vous aussi tomber dans le piège, si la première ou la deuxième hypothèse vous concerne également. Croire qu’il s’agit de DARKSPACE ou aimer tellement le genre que vous en auriez oublié d’être exigeant. Car malgré le talent de « copie », le talent de « reproduction » est plus limité, comme le prouve une introduction bien trop longue de 11 minutes. C’est important de créer une ambiance pour mettre l’auditeur dans le bain, mais là, on est tellement plongé dedans qu’on se retrouve à chercher sa serviette pour s’essuyer et passer à autre chose... Les titres normaux quant à eux reprennent les éléments habituels avec trop de politesse pour se rendre intéressants... A suivre de loin donc, et à ne se souvenir que pour la prochaine partie de « un pays / un groupe »...
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