Nuke - Nuke
Chronique
Nuke Nuke
Nuke est la quasi contraction de “Duke Nukem”, et ça tombe plutôt bien car ces mecs de Détroits (‘America Fuck Yeah !”) sont au Metal ce que le célèbre culturiste américain des années ‘90 est au jeux vidéo: burnés, primaires, sales, lourds, puissants… . Vous avez compris, Nuke ne donne aucunement dans le Metal intellectuel ou sophistiqué. Néanmoins, aussi simple soit elle, la musique de nos fans de développé couché est loin d'être simpliste et monotone; au contraire, les près de quarantes minutes de Speed/Heavy mâtinées de punk qui nous sont servis là s’avèrent carrément jouissives, chaque notes vous renvoyant davantage vers les plus grands classiques du genre (on va penser à Slayer et à Iron Maiden comme influences majeures pour les moments les plus catchy, mais aussi à des formations plus récentes comme SpeedBreaker pour l’aspect Speed Metal voir Bewitcher pour le côté retro’ mais pas propre !). Alors ouai, prenez vous une bonne dose de stéroïde, descendez dans votre garage, soulevez de la fonte avant de chevauchez votre monstre d’Harley Davidson pour les routes cramées du Michigan, lunette de soleil, clope au bec et débardeur de mise évidemment. Ou si vous êtes du genre plus faible, moins viril (comme moi), installez vous dans votre fauteuil, allumez votre pc et lancez un FPS brutal et efficace, je sais pas moi, genre Les Sims ou Dead Or Alive Xtrem Bitch volley par exemple….
Ainsi l’intro poétiquement nommée “Nuke me Baby” débute avec un discours radio style prohibition/War on Drugs, qui annonce qu’un sergent général a été assassiné par un addict à la drogue Nuke, s’ensuit la retransmission du moment du meurtre (forcément lors d’une conférence de presse visant la fameuse drogue musicale). Mais ce qui est réellement assassin ce sont les riffs qui s’ensuivent: la rythmique et l’esprit punk s’allient avec des passages bien heavy/speed, dans un esprit de rébellion adolescent qui vaut tous les energy drink au monde. Et si Nuke joue bien du Duke Nukem Metal, qui montre ses gros bras en se contemplant devant la glace de la salle de bain, il lui arrive aussi parfois de dégager quelques percés mélodiques, souvent sur des solos bien trempés dans l’acier du Heavy ( “Hellrider” et son moment semi-chanté très badass, “Dead Space”, “The Queen” pour citer que ces trois titres remarquables). Cependant ce qui fait un des gros points fort de la bande de Détroit, c’est certainement les vocaux de Richie Riot, qui alterne cris aigus kitsch à souhait et voix arrachée par la consommation immodérée de bières et de cigarettes; élément qui permet assurément à Nuke de sonner aussi crue et sauvage, sans fioritures. La production de Hells Headbangers Records est d’ailleurs assez bonne pour être remarqué; aucuns instruments ne prenant le dessus sur l’autre, on a même la joie d’écouter assez distinctement la basse. Signalons au passage que le label a pris l'habitude de produire un certains nombres de groupes sonnants “rétro” et “raw” (le Metal sans préservatif dit on): Acid Witch, Destroyer 666, Cultes des Ghoules, Profanatica, Barbarian, Angel Corpse sont de la maison.
Alors bien sûr nos loubards de Detroit ne réinventent rien, mais il est bon parfois de recevoir une injection de brutalité, de Metal “bas du front” diront peut être certains, aussi bien réalisée. En outre, il faut rappeler que Nuke est le premier album du groupe, n’ayant produit auparavant qu’un seul EP - Delta City (dans la veine de cet éponyme, mais moins varié, comportant moins de lignes mélodiques). Enfin, sans nul doute un groupe très prometteur à suivre de près, qui on l’espère ressortira ses instruments et ses lunettes noires pour botter des culs d’aliens, et ça évidemment sans chewing-gum !
Time to Kill !
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