Svartelder - Pyres
Chronique
Svartelder Pyres
Et voici un premier album qui s’en sort pas mal, un !
SVARTELDER confirme en 2016 les attentes de son EP avec Pyres, 6 titres mais 45 minutes. Un œil sur le line-up et l’on découvre que les membres sont de faux nouveaux venus. Les noms de ces Norvégiens qui avoisinent les 40 balais sont tous plus ou moins connus. En tous cas, vous avez déjà croisé leurs autres formations. Le chanteur, Doedsadmiral, s’est fait remarquer plus tôt dans l’année avec NORDJEVEL, groupe signé sur Osmose. Le batteur est AK-47, légende de CARPATHIAN FOREST et d’IN THE WOODS... Le guitariste et bassiste est quant à lui Maletoth, membre de PANTHEON I et DEN SAAKALDTE. Et enfin le vous avez déjà entendu le claviériste, Kobold, avec OLD FOREST, EWIGKEIT ou encore IN THE WOODS...
Du beau monde donc, ce qui explique la qualité et la maturité des compositions. On aurait du mal à imaginer des petits jeunes manier (maltraiter diront les détracteurs) le black metal de la sorte. La base est assez classique, un black chaud qui se rapproche plus de la scène suédoise que norvégienne. Mais nos vieux briscards y ajoutent tout ce qui leur est passé par la tête. Sans faire d’excès de folie cependant. On applaudira donc la volonté de rester brut tout en beurrant l’ensemble de nombreuses mélodies, de rythmes lents, de claviers, d’effets de voix (jamais aigües, on se rassure !). La première impression fait penser à SHINING, la mélancolie en moins. Il y a le même côté ambitieux dans les compositions alambiquées, qui nécessitent entre 6 et 11 minutes pour raconter tout ce qu’elles ont à dire.
Il va donc falloir aimer les mélodies pour apprécier SVARTELDER. Les guitares d’abord ont de grands espaces. Les riffs viennent vite accrocher les oreilles. Le synthé ensuite joue souvent les premiers rôles. Pas vraiment dans des ambiances symphoniques à la CRADLE OF FILTH, ou alors si peu comme un passage de « Realm of Breathing Eyes ». Non, c’est bien plus avec des accents cosmiques, horrifiques et mystiques qu’ils nous suce les lobes des oreilles. Effets envoûtants. Mais effet lassant au bout de quelques écoutes. L’efficacité du côté psyché de « Stygian Macrocosmos » s’estompe au bout de quelques écoutes, et finalement l’ensemble de la galette s’essouffle graduellement. Ne soyons pas trop sévère, cela reste un bon début, comme SHINING qui aurait pris une bifurcation. On savoure instantanément.
La pochette a la qualité de ressembler à la musique. Elle est sombre, mais elle essaie aussi de dire quelque chose, elle ne fait pas dans le trve pur, mais, tout en jouant avec les symboliques morbides du genre, elle cache des détails et une certaine spiritualité.
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