chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
115 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Motörhead - Another Perfect Day

Chronique

Motörhead Another Perfect Day
L’année 1983 se révèle être charnière pour le monde du Hard-Rock et du Metal car entre l’explosion d’IRON MAIDEN et l’arrivée remarqué des jeunes membres de METALLICA et SLAYER, Lemmy et Philthy doivent remettre les pendules à l’heure suite au décevant « Iron Fist », et au départ de « Fast » Eddie Clarke qui vient de fonder FASTWAY. Le binôme a surpris tout son monde en recrutant en catastrophe l’ancien THIN LIZZY Brian Robertson dont le talent n’est plus à prouver, mais dont on se demande comment va se passer l’assimilation avec les deux fous furieux. Certes le public s’est rendu compte du niveau du bonhomme sur la fin de la tournée américaine, mais il lui restait à capter en studio sa touche personnelle sur les nouvelles compositions et le résultat va en surprendre plus d’un.

Dès la première écoute de ce nouvel album on est vraiment étonné de la nouvelle orientation du trio, car leur son n’a jamais été si mélodique, en plus la production très sèche laisse beaucoup de place à la reverb’ et surtout les nombreux solos de son nouveau membre allongent les morceaux pour leur donner une durée inédite jusqu’à présent. Autant dire que tout cela déconcerte au départ, pourtant quand on s’y penche un peu plus en détail on se rend compte du boulot de titan accomplit par ses géniteurs qui ont réussi à complexifier leur musique tout en la rendant plus abordable, sans que celle-ci ne perde en puissance et en accroche. Car malgré ses nouveaux éléments on reste quand même en terrain connu et balisé, en effet l’intro de basse de « Back at the Funny Farm » qui ouvre les hostilités (comme sur leurs deux précédents disques) nous montre qu’on ne risque pas d’être totalement décontenancés, puisqu’on retrouve la patte typique du trio agrémenté d’un groove plus important et d’un jeu de batterie plus compact et varié.

On sent que le binôme originel s’éclate totalement avec son nouveau gratteux car les gars n’ont jamais autant varié les tempos, alternant à leur aise les morceaux mid-tempo et les autres plus rapides et remuants avec aisance, notamment via Philthy qui n’a jamais été aussi précis et dont on sent qu’il prend son pied à l’instar de ses comparses. « Shine » est un de ces exemples où l’on retrouve tous les ingrédients classiques des précédents disques, le tout avec plus un groove plus affirmé et un chant plus posé qui réussit à garder son agressivité. Si ce dernier est une vraie réussite, que dire de plus sur les monstrueux « One Track Mind » « Dancing on Your Grave » et « I Got Mine » ? Si le premier est un petit bijou de lourdeur, il est sublimé par son introduction ravageuse et surtout les solos de folie qui pendant presque six minutes au total ne nous font pas décrocher un seul instant. Avec les deux autres on est là aussi en pleine nouveauté mais sans dénaturer la base du groupe, on s’en apercevra quand Phil Campbell et Mikkey Dee les reprendront sur scène deux décennies plus tard, car si leur son sera moins personnel ils se fondent impeccablement dans le moule du bombardier. Cependant la collaboration avec Brian Robertson s’arrêtera là car le bonhomme n’a rien fait pour arranger les choses et se faire accepter à la fois par le groupe et les fans. En effet outre ne pas vouloir jouer les anciens morceaux de ses partenaires, son look improbable et coloré en fera la tête de turc du public, avant d’avoir la mauvaise idée de vouloir tenir tête à Lemmy et le concurrencer en matière d’alcools et autres stupéfiants (ce qui est absolument impossible).

Si en 1974 Claude François chantait qu’il était « Mal-Aimé », on pourrait finalement presque en dire autant de ce nouveau bébé qui a été particulièrement mal reçu lors de sa sortie, malgré ses qualités indéniables. Du coup il faudra attendre vingt ans pour qu’il soit enfin remis à l’honneur en concert, où l’on finira par s’apercevoir de ses immenses qualités et qu’il soit redécouvert, d’ailleurs il est dorénavant considéré comme un des tout meilleur disques de la bande toutes périodes confondues, ce que son leader reconnaîtra avec le recul tout comme de nombreux fans. Il n’y a effectivement quasiment rien à jeter et il faut voir l’ensemble comme un aparté dans leur carrière (qui aurait probablement fait exploser le groupe si son nouveau-venu était resté) mais qui est parfaitement en raccord avec ce qui a été fait avant et ce qui fera après, et qui sera le début d’une nouvelle histoire avec les grandes manœuvres qui vont arriver sous peu.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Motörhead
Hard - Rock N'Roll
1983 - Bronze Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (14)  8.89/10
Webzines : (2)  8.55/10

plus d'infos sur
Motörhead
Motörhead
Hard/Rock N’Roll - 1975 † 2015 - Royaume-Uni
  

écoutez
vidéos
I Got Mine
I Got Mine
Motörhead

Extrait de "Another Perfect Day"
  

tracklist
01.   Back at the Funny Farm
02.   Shine
03.   Dancing on Your Grave
04.   Rock It
05.   One Track Mind
06.   Another Perfect Day
07.   Marching Off to War
08.   I Got Mine
09.   Tales of Glory
10.   Die You Bastard!

Durée : 44 minutes

line up
voir aussi
Motörhead
Motörhead
Orgasmatron

1986 - Gwr Records
  
Motörhead
Motörhead
Bomber

1979 - Bronze Records
  
Motörhead
Motörhead
Overnight Sensation

1996 - SPV
  
Motörhead
Motörhead
Sacrifice

1995 - SPV
  
Motörhead
Motörhead
Aftershöck

2013 - UDR Music
  

Arise
The Beautiful New World
Lire la chronique
Atrophy
Asylum
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique