PYLON - A Lament
Chronique
PYLON A Lament
Déjà le septième album pour les suisses de Pylon. Le temps passe vite et portant le groupe ne me semble pas si connu dans nos contrées, ni même d’ailleurs jouir d’une réputation particulière dans la sphère doom. Pour preuve, même les excellents confrères de Slow End n’en font pas mention ! Si ce n’est pas le signe d’un signe…
Ancré dans les thématiques chrétiennes – ainsi que le dévoile également sa pochette évocatrice –, Pylon pratique un doom un brin étrange, synthétique et spatial, assez trad’ dans l’esprit (Desolation is Divine, The Day after the War) mais pas autant que les Grands Ancients (Reverend Bizarre, Saint Vitus, Spitirus Mortis…). Les relents pop saisissent également pour le style (Cosmik Lizard). La durée des titres aussi (6 minutes en moyenne, peu pour le genre). Le tout, pour un rendu finalement très classique.
C’est à la fois la force et la faiblesse du groupe. Les titres s’enchaînent, on sent que des idées pourraient être développées, l’instrumentation est classieuse mais en même temps on ne décolle jamais réellement. Les solis sont pourtant beaux, profonds et aériens à la fois (Cosmik Lizard, en fin de morceau). Mais ça reste un poil court, d’autant que la voix – pourtant très juste – pourra aussi lasser (sauf les amateurs de Count Raven… !). Les riffs restent ultra classiques et manquent de noirceur, d’aspérités. Le tout sonne trop lisse, trop propre. Le son manque également de chaleur et, surtout, de profondeur (sauf en toute fin d’album, sur The Lone Rider, où il semble s’éveiller d’un coup !).
C’est d’autant plus regrettable que de bonnes idées, il y a. On l’a dit, les solis qui parsèment l’album sont souvent très inspirés (le pont central sur Desolation is Divine ou sur Pantodynamos par exemple ou les solis aériens sur The Day after the War ou sur Lazarus, superbes). Certaines mélodies sont travaillées, pour un rendu tout à fait remarquable (Pantodynamos, tout en variations ; The Lone Rider). Et, parfois, la basse joue un rôle (Fair Haven of Thesterness)! Il est regrettable que ce bel instrument ait été ainsi rejeté en queue de peloton.
Mon reproche principal – outre un son limpide mais qui manque cruellement de profondeur – tient donc dans la sagesse extrême de cet album. Pour le reste, la musique reste de haut niveau. Les amateurs de doom trad’, portés sur une certaine technique, apprécieront sans nul doute.
| Raziel 27 Décembre 2016 - 469 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo