Spirit Adrift - Curse Of Conception
Chronique
Spirit Adrift Curse Of Conception
Spirit Adrift, jeune combo ricain de doom trad’, entame avec Curse of Conception le chemin de son second album longue durée. Et comme son petit frère, ce nouvel effort sent bon le heavy classieux – jusque dans la voix, chaude et enveloppante – et la mélodie de haute volée.
Curse of Conception ouvre ainsi sur des accords typiques du style, Earthbound étant parsemé de petits lead lumineux et d’une voix qui plonge l’auditeur dans le coton. Les accents épiques du combo, déjà très présent sur Chained to Oblivion, ressortent de nouveau très nettement, sans que la lourdeur du propos ne l’emporte jamais. Les soli sont de toute façon trop présents (Earthbound, Curse of Conception, Starless Age) pour que la pesanteur prenne jamais le pas sur l’aérien. C’est d’ailleurs la caractéristique de Spirit Adrift, que se rapprocher continuellement, au fil des morceaux, du heavy le plus classique plus que du doom à proprement parler (le départ de Spectral Savior par exemple).
Si l’on peut regretter que la leçon des maîtres ait été si bien récitée, il ne faut pas négliger le travail important réalisé par le groupe sur les arrangements. Les mélodies sont épiques, portées non par l’emphase mais par des soli lumineux et transperçant, utilisés tantôt comme mécanisme de relance de la dynamique du titre (Earthbound, To fly on broken wings), tantôt comme pont de transition vers des passages plus calmes (Starless Age, sauf l’accélération finale).
Quelques accélérations bienvenues cassent parfois la musique plutôt « gentille » du combo, comme le solo échevelé sur la fin de Starless Age ou encore comme sur le départ à fond les manettes de Graveside Invocation. Pour autant, cette construction reste marginale, le combo étant plus à l’aise sur les mid-tempo et les mélodies accrocheuses (le pont de Graveside Invocation précisément, le départ plus lourd, plus menaçant de Spectral Savior, davantage axé sur des accords saccadés ; Onward, Inward aussi).
Ce Curse of Conception n’est pas l’abum de doom trad’ du siècle, c’est certain. Si les arrangements (l’instrumental arabisant Wakien par exemple) comme les soli ont été particulièrement soignés, l’ensemble se rapproche davantage d’un heavy propre, très poli, bien plus que du doom inquiétant et sombre à la Reverend Bizarre. Un peu comme si Candlemass avait copulé avec le Watching from a distance de Warning, l’immense talent des deux en moins toutefois. A essayer et à réserver, au final, aux fans d’épic doom bien fait et propre sur lui.
| Raziel 3 Mars 2019 - 1107 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo