Et c’est reparti pour un tour. Comme avec chaque nouvel album de
KLADOVEST je suis à nouveau tenté d’aller faire un copier / coller de la dernière chro. L’Ukrainien est prévisible de chez prévisible et n’a aucunement l’intention de décevoir ses fans. Bon, on y va quand même car cette fois-ci encore il y a de légers détails qui font évoluer la bête et qui m’obligent à véritablement vous la chroniquer ...
KLADOVEST est toujours composé de trois individus, la même équipe que la dernière fois. Leur particularité est que l’un, le fondateur Dmitriy K. s’occupe des compositions et de l’ensemble des instruments, qu’un autre est uniquement au micro tandis que le dernier ne prête son talent qu’à l’écriture de paroles. Le retour de Roman Blagih de
DRUDKH, qui a participé aux 2ème et 3ème albums, n’est toujours pas d’actualité. Il a de toute façon suffisamment marqué
KLADOVEST qui se sent capable de faire du
DRUDKH tout seul, sans son célèber mentor. La musique est donc imprégnée de ses ambiances atmosphériques aux accents plaintifs et mélancoliques. Le timbre de Gjenfard est d’ailleurs déchiré, très inspiré par les hurlements de groupes dépressifs. C’est bien fait. Toujours prévisible, mais bien fait.
Le groupe persiste également dans la forme et se contente à nouveau de 4 pistes, encore étirées à l’infini. 9, 13, 9 et 12 minutes. Des longueurs qui ne sont pas vraiment légitimes et qui finissent par lasser. Ou alors à nous mettre sur les rails du sommeil. Chaque titre est en fait un bel exemple de ce que je nomme la musique d’accompagnement. C’est à dire une musique que vous finissez par entendre sans écouter. Une musique pendant laquelle vous perdez le fil sans vous en rendre compte.
Par contre, c'est moins agaçant que sur
Winterwards. Sans doute parce qu'il y a des bouffées d’air pur qui sont cachées sur chaque morceau et qui sont plus fortes que sur l’album précédent. Ce sont des breaks instrumentaux aux guitares plus claires qui font revêtir aux morceaux atmosphériques une dimension post black. Des envolées d’optimisme rêveur qui imitent mais n’égalent jamais, bien entendu,
DEAFHEAVEN.
Du coup l’entité ukrainienne propose encore et toujours une musique qui ne dérange pas, agréable et douce. Faussement agressive ces quatre pistes se passent sans jamais heurter, mais sans aller très haut non plus. J'ai l'impression de croquer un After Eight avec mon café. Pas de me régaler avec un repas complet. No Colours Records persiste avec ce groupe et donne vraiment l'impression qu'il a du mal à trouver des signatures dignes de ses anciennes gloires...
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