Mars Red Sky - Stranded in Arcadia
Chronique
Mars Red Sky Stranded in Arcadia
Le deuxième album de MARS RED SKY est un monument. C'est la démonstration par l'exemple que les accidents de parcours peuvent parfois donner de meilleurs résultats que les choses toutes droites et toutes tracées.
En l'occurence, le trio Bordelais avait prévu d'enregistrer l'opus dans un studio américain réputé avec un producteur à l'avenant. Malheureusement, un problème de visa est venu gripper la mécanique. Les trois musiciens on vu leur rêve de Sunset Strip brisé par une bête histoire administrative. Ils auraient pu rentrer chez eux la queue entre les jambes, ils ont préféré prendre le taureau par les cornes et opter pour un plan B.
En l'occurence, comme ils étaient bloqués au Brésil, ils ont contacté Gabriel Zander un producteur local que leur avait recommandé une connaissance. En quatre jours, MARS RED SKY enregistre toutes les prises instrumentales dans le mini studio de Gabriel Zander. Le disque qui nait de cette union est peut-être différent de celui qu'aurait réalisé le producteur américain initialement choisi par le combo. Mais il est vraiment, vraiment exceptionnel.
L'union fortuite s'est d'ailleurs révélée si fusionnelle que MARS RED SKY a à nouveau fait appel à Gabriel Zander pour enregistrer son album suivant, Apex III, paru en 2016.
Stranded In Arcadia ressemble à un concept album. Ou à une bande originale de film. Un film plutôt conceptuel et contemplatif qui pourrait être réalisé dans les années 1970 par Michelangelo Antonioni ou Barbet Schroeder. Le film se passerait dans le désert ou sur une planète désertique. Il n'y aurait pas beaucoup de paroles, mais des tonnes de plans séquence et de prises de vue quasi statique où l'oeil de la caméra contemplerait les vagues de chaleur ondulant sur le sable et le ciel presque blanc.
Le disque est illustré par un artwork de Carlos Pop qui colle tellement bien au propos qu'on peut se demander si c'est le plasticien qui a illustré la musique ou les musiciens qui ont mis en musique son dessin.
La musique est particulière. Stoner sans aucun doute, mais dans une version contemplative, langoureuse. La basse (Jimmy Kinast) est très présente, mise en avant comme pour souligner son épaisseur grasse. La batterie (Matgaz) n'est pas en reste et se taille de belles envolées quand elle dispose d'un espace de liberté. Mais la section rythmique sert la plupart du temps d'assise à la guitare inventive et à la voix fluette et mélancolique de Julien Pras.
Stranded In Arcadia est un voyage. Un disque qui se déguste.
| rivax 10 Août 2018 - 1375 lectures |
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