Sungoddess - Zangaï
Chronique
Sungoddess Zangaï
Il y a tout juste 3 ans, je sortais un dossier énorme sur le black au Japon, et parmi les groupes que je passais au grill, il y avait celui-ci, SUNGODDESS. Il n’avait alors sorti qu’un seul album, Akumu, en 2010. Il expliquait avoir besoin toujours de temps pour composer à cause des activités personnelles de chacun. Il ne mentait pas et c’est donc au bout de 8 ans qu’il a réussi à se réunir et enfanter Zangai, un terme qui se traduira par « débris », « épave » ou encore « cadavre abandonné ». 9 pistes, 45 minutes, et une formule qui va charmer ou donner la nausée selon vos seuils de tolérance.
Le groupe s’était trouvé une personnalité, il la respecte en poursuivant dans sa voie. Son black metal correspond à la façon dont on le conçoit au Japon : une base à laquelle on va ajouter des éléments souvent agréables à l’oreille. Alors malgré une grosse voix death pour le chanteur, SUNGODDESS est très mélodique et lâche les riffs entrainants dès qu’il le peut. Rien de vraiment polémique pour l’instant, mais il pousse son goût des éclaircies en ajoutant systématiquement des claviers aux résonnances fin 90’s. C’est réussi quand on aime le vieux BM symphonique, celui avec des sons cheaps, pas le gros orchestral qui s’est perdu dans des surenchères inutiles et dans des ambiances théâtrales gênantes. Des bons claviers qui entrainent la nostalgie. Là encore, la plupart ne sera pas rebutée ? Eh bien je gardais le pire pour la fin, SUNGODDESS se démarque surtout par la présence de chœurs féminins. Et pas n’importe lesquels ! Ceux de la Castafiore de Tintin ! Ah si, je suis sûr que c’est elle. Sa voix casse plus les couilles que les miroirs. Elle jappe plus qu’elle ne chante, répétant le plus souvent des « Ah ah, aaaah, ah, ah, aaah » ou « Ho Hohoho, Hoooo, Hohoho ». Elle fait plus frissoner le dos que dresser les poils. Et pourtant, il y a un moment où l’on vient à l’attendre, à la trouver indispensable. À l’aimer.
Black metal basique, mélodique et symphonique, avec une grosse voix de bonhomme et une voix de femme horripilante qui vole véritablement la vedette. Il est impossible de faire abstraction de cette dernière, et c’est ce qui sera regretté par certains, tant les autres ingrédients coulent de source. Elle, on hésite à crier au génie ou à lui demander de dégager. Sincèrement sans elle, j’aurais trouvé l’album un peu fade. Bon mais sans grosse nécessité. D’autant qu’il a un petit problème de puissance à cause d’une production trop faible, ou bancale. Il reste dans les mémoires, c’est un bien ou un mal, à vous de nous le dire...
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