Deathcode Society - Unlightenment
Chronique
Deathcode Society Unlightenment
C’est vraiment difficile de ne pas être impressionné par le travail qui est réalisé sur cet album. Il suffit de quelques secondes pour être emporté par la tornade qui s’abat dans nos oreilles et vient nettoyer tous les conduits de notre corps. L’esprit, l’âme et le cœur sont totalement purifiés par les déferlantes de sons de ces 7 nouvelles compositions. Mais ce qui marque également très rapidement, c’est la ressemblance entre ce qu’elles proposent et celles d’un vieux groupe connu de tous. Non, je n’ai pas envie de dire « DIMMU BORGIR » comme je l’ai entendu quelque part, mais bien évidemment « ANOREXIA NERVOSA ».
C’est flagrant. Aussi flagrant qu’inattendu quand on ne connaît de DEATHCODE SOCIETY que son nom et son visuel, particulièrement éloignés de l’univers et des ambiances que proposait la bande à Stéphane Bayle et Hreidmarr. Mais quelques secondes suffisent pour découvrir les nombreuses similitudes. Il va d’abord y avoir les cavalcades pratiquement continues d’un bout à l’autre, puis les vocaux crachés avec haine qui mélangent anglais et français, et enfin ces arrangements orchestraux aux accélérations démoniaques. C’est sûr, c’est certain, on va repenser à Drudenhaus, 23 ans après sa sortie qui a traumatisé toute une génération d’amateurs de black metal symphonique. La ressemblance va jusqu’au label d’ailleurs, notre bon vieux Osmose Productions…
C’était déjà sur cette écurie que DEATHCODE SOCIETY était apparu avec son premier album, Eschatonizer, en 2015. On y détectait déjà l’inspiration d’ANOREXIA NERVOSA, mais un poil moins clairement, et avec un poil moins de « moyens » que sur cet Unlightenment. Nos Français y rendaient déjà hommage à deux géants, mais pas ceux prévus ! JUDAS PRIEST et EMPEROR à travers deux reprises efficaces de « Metal Meltdown » et « With Strenght I Burn ». 7 ans ont passé depuis. 7 années qui n’ont pas semé le désordre au sein du groupe puisque les membres sont pratiquement les mêmes. Il n’y a qu’un guitariste qui a changé, en 2018, suite au décès de l’Autrichien Franz Enkner. Le nouveau est anglais, et il s’appelle Mike Barber. Les amateurs de black symphonique le connaissent pour avoir participé à l’excellent Dimensions de SATURNIAN en 2012.
La troupe est donc pratiquement la même sur cet Unlightenment qui contient 7 morceaux. Ils vont donc rappeler le black sympho hargneux et vindicatif d’ANOREXIA NERVOSA, et relever au moins le défi de reproduire des ambiances similaires, avec un travail musical impressionnant, carré et professionnel. Les compositions galopent à toute allure et ne laissent aucun temps mort. Elles durent entre 6 et 10 minutes chacune et s’enchainent très naturellement, sans lasser l’auditeur pendant 52 minutes. Elles contiennent de nombreux éléments auxquels ANOREXIA NERVOSA ne faisait pas appel, et cela permet de donner une saveur tout de même personnelle à l’ensemble. Quelques chœurs et vocaux féminins, des vocaux masculins au timbre plus clair, des effets légèrement progressifs qui se rapprochent du travail d’ARCTURUS… C’est bien, très bien même, et surtout agréable de retrouver du black metal orchestral violent, et pas un groupe qui met des claviers aléatoirement en pensant que cela suffira à créer des ambiances nostalgiques… On pourrait même se dire qu’ANOREXIA NERVOSA aurait proposé ce genre d’album s’il n’avait pas arrêté ses activités.
Malgré ces belles qualités, ma note ne va pas au-dessus de 7.5/10. La raison est simple : il me manque des passages traumatisants qui viendraient donner un coup de griffe supplémentaire à chaque piste. Avec ANOREXIA NERVOSA, il y avait toujours des paroles qui sortaient du lot et qui marquaient fortement chaque piste : « Je ne t’ai jamais vraiment aimé, j’ai toujours fait semblant… », « Je suis la vérité, je suis le créateur, et mon fils, mes enfants, celui qui vous écoute et meurt. », « Je jouis, je saigne, je meurs, je vis, je pleure, j'ai envie de vomir. Va-t’en ! Pourquoi es-tu venu ? »… En lisant ces passages, les morceaux reviennent immédiatement à l’esprit. Je ne dis pas que DEATHCODE SOCIETY doit copier ou reproduire ces éléments également, mais qu’il y a sans aucun doute quelque chose à améliorer pour que les morceaux se distinguent encore plus que maintenant, encore plus rapidement. Je crois donc en une bonne marge de progression et à la possibilité de faire encore mieux la prochaine fois !
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