Imindain - The Enemy of Fetters and the Dweller in the Woods
Chronique
Imindain The Enemy of Fetters and the Dweller in the Woods (EP)
Parmi les groupes de doom à tendance death ou funeral, Imindain n’est pas le plus connu. Ni le plus mystique. Doté d’un seul véritable album (And the Living Shall Envy the Dead...) en 16 ans d’existence, le groupe prend son temps. Plus porté sur les splits en compagnie de compagnons de jeu amateurs d’ambiances suicidaires (Ataraxie en tête), le groupe n’a jamais véritablement décollé. L’annonce de son split puis de sa reformation en 2012 était donc passée relativement inaperçu. Mais comme il ne faut pas non plus pousser le dépressif dans les orties de la vie, le groupe ne revient qu’avec un EP. De 32 minutes certes, mais EP tout de même, composé de trois titres et d’une reprise de Disembowelment.
The Enemy of Fetters and the Dweller in the Woods signe donc le retour d’Imindain. Et comme annoncé par le groupe, cet effort est sensiblement différent de leur passé. To Meditate upon the Face of Forgotten Death, qui ouvre l’album en 2 minutes, situe de suite l’ambiance, à grand renfort de notes de piano éthérées, mornes, profondément nostalgiques. Qui renvoient à l’image de la pluie ruisselant le long de la vitre d’un bâtiment abandonné. The Final Godhead, la pièce centrale de 12 minutes, plonge quant à elle ses racines dans le doom death racé typiquement britton. L’alternance de passages plus aériens avec des atmosphères très lourdes, brumeuses, de rythmiques tempétueuses et de ponts mélancoliques, rappelle naturellement quelques grands noms de la scène, My Dying Bride en tête mais aussi, d’une certaine manière, dans cette volonté de superposer les couches, des groupes comme Celestial Season (nettement sur A Paean to the Vermin). La comparaison est d’autant plus saillante lorsque l’on observe le travail sur la voix, alternant elle aussi le growl puissant le chant clair comme ses glorieux ainés.
La production est nette, ni trop, ni pas assez. Elle offre d’entendre tous les instruments sans gâter l’approche souterraine du groupe. Elle dégage même une puissance bienvenue, qui faisait davantage défaut sur le précédent effort du groupe. Il est à noter par ailleurs que le travail sur les guitares est tout à fait remarquable, qui apportent une profondeur louable à l’album tout autant qu’elles dopent les chansons d’une emphase incroyable (la fin de The Final Godhead, 3 minutes hors du temps, aériennes, tournoyantes, surpuissantes).
Quant à la reprise de Disembowelment, rien à en redire si ce n’est que le morceau étant déjà, en lui-même, tout à fait remarquable, il est difficile de le saccager…
Ce « petit » EP signe finalement un retour relativement pertinent pour Imindain mê^me si l’on peut regretter le format pour le moins ramassé, surtout si l’on enlève l’intro et la reprise. Deux nouveaux morceaux après 6 ans d’absence, c’est peu. Toutefois, l’amateur de doom/death d’un autre temps ne boudera pas son plaisir. Il trouvera là de quoi repaître sa soif de brouillard londonien.
| Raziel 16 Avril 2018 - 447 lectures |
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