Eh bah mince alors, eux aussi ils sont de retour ! Les champions de la déprime qui nous avaient laissés sans nouvelles depuis 2011. 7 années que les Finlandais nous faisaient languir, sans la moindre sortie, ni EP, ni demo, ni album live ou quoi que ce soit. Bon, c’est vrai, nous avons été moins nombreux à trouver le temps long cette fois-ci qu’entre le premier et le deuxième album. Là, il n’y avait eu que trois ans d’attente, mais comme nous attendions impatiemment la confirmation des fabuleux débuts, nous nous languissions. Et avions été déçus. On attendait trop de
TOTALSELFHATRED et
Apocalypse in your Heart subissait trop la comparaison. Il faut dire que l’éponyme était sorti au bon moment, en 2008, alors qu’on n’était pas encore trop lassé du black dépressif. D’autant que lui, il apportait une autre saveur. Il avait des mélodies entrainantes mais aussi une certaine puissance suffisamment contenue pour rester dans les Ténèbres. Il était foncièrement sombre et a véritablement marqué son époque.
10 ans ont passé et c’est à nouveau chez le Français d’Osmose Production que sort le troisième opus. Ce qui se remarque tout de suite dans ce Solitude, c’est le nombre de pistes. 5 uniquement alors que le groupe nous avait habitué à 7 auparavant. Moins de pistes, mais cela n’a aucun impact sur la durée totale : plus de 40 minutes de jeu. Les morceaux font effectivement tous entre 8 et 9 minutes. Ce n’était pas la peine de les étirer autant.
Bien entendu, on est d’abord heureux de retrouver une formation qui a compté, mais elle n’a plus la force et le charisme es débuts. Certes, les compositions touchent, mais justement elles font bien trop dans le mélo. Elles suent le pathos, exagérément. Elles nous tartinent le corps de miel, mais à un point tel qu’on tombe à plusieurs reprises dans un mièvre désagréable. Ah là là, ces longs passages instrumentaux lassants qui n’en finissent pas. Ça veut faire sortir les larmichettes et alors ça s’applique à être tristoune. « Pleure, pleure, sois ému, pleure !!! ». Les riffs lumineux sont de sortie et ils ouvrent en grand les fenêtres de la douce mélancolie.
Mièvre et un mot dur, et c’est vrai que c’est difficile de définir la limite entre le mièvre et le torturé. Pas dans cet album de
TOTALSELFHATRED. La frontière est allègrement dépassée. Au lieu de sentir la torture, le désespoir, la misanthropie ou le mal-être, on ressort de l’album avec l’impression d’être mort mais d’être passé par la Sainte Porte scintillante du paradis. On est léger, on est rassuré, on est serein. Oui, serein.
TOTALSELFHATRED nous accompagne vers une renaissance salvatrice. Il purifie notre âme qui pourrissait péniblement. Alors au lieu de nous donner envie de nous taillaider les veines, il nous incite plutôt à pleurer doucement dans les bras de notre voisin, à le regarder, à l’aimer...
Cela peut convenir à un public. Personnellement je n’accroche pas, il me manque vraiment de la noirceur, ne serait-ce qu’un petit équilibre. Ici, seuls les vocaux apportent un semblant de violence, mais pas en assez grande quantité pour me convaincre...
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