Chapeau bas et respect pour
VARATHRON. Mais vraiment. Chapeau bas et respect pour plusieurs raisons en plus. Avant tout sa longévité. Le groupe grec s’est formé en 1988 ! Il y a carrément trente ans ! Certes, il ne reste plus qu’un seul membre originel, mais tout de même ! Bravo à Stefan Necroabyssious pour sa détermination, sa ferveur et sa fidélité en l’art noir. Chapeau bas aux autres membres aussi, puisque le line-up est désormais bien stabilisé. Les membres sont exactement les mêmes que sur
Untrodden Corridors of Hades (2014) et à part le bassiste, arrivé en 2012, tous les autres ont au moins 13 ans d’ancienneté. Même le label n’a pas changé cette fois-ci et c’est à nouveau Agonia, le Polonais, qui s’y colle. Chapeau bas et respect à nouveau pour les efforts toujours fournis pour sortir un package de qualité. La pochette est soignée, et surtout le livret ne fait pas le radin avec carrément 16 pages. Et enfin, et surtout, c’est l’inspiration toujours au rendez-vous qu’il faut saluer.
VARATHRON traverse les années, et maintenant les décennies, sans dépérir. Sans sortir non plus d’album parfait, c’est clair que certaines pistes continuent de faire remplissage, mais il y a toujours eu, dans chaque opus, de quoi se régaler. Et c’est à nouveau le cas ici avec les excellents « Luciferian Mystical Awakening », « Tenebrous », « Remnants of the Dark Testament » et « Saturnian Sect ». 4 morceaux convaincants, qui reprennent les bonnes ficelles du groupe, toujours aussi enclin à mettre ses origines grecques en avant. La scène est très riche, et l’on trouve vraiment tous les styles très bien représentés, et pour certains il faut vraiment être devin pour trouver leur origine.
WOLFNACHT,
DODSFERD,
SAD... Ils n’ont pas un « son » commun, on ne se dit pas qu’ils appartiennent à une mouvance grecque. Par contre on le ressent fortement avec
ROTTING CHRIST,
KAWIR,
MACABRE OMEN, ou encore
AHERUSIA. On y retrouve des éléments en commun pour des résultats aux nuances personnelles.
C’est le cas aussi de
VARATHRON, qui fait appel à des mélodies envolées et à un riffing souvent saccadé. Une ambiance hellénique indescriptible, qui passe entre autres par l’ajout de chœurs discrets. Mais lui, contrairement à certains compatriotes cités plus haut, il reste plus agressif dans l’ensemble. Il a toujours des secousses continues de haine. Il pète bien à la gueule, et les meilleurs titres nous la tartinent à volonté.
Mais voilà, les 4 autres sont en-dessous. Ils ne détruisent pas vraiment les oreilles, et passent même inaperçus, incapables de nous donner envie d’y revenir. Ce qui fait de l’album un album en demi-teinte, avec ses grands moments, et ces passages où il nous perd. Comme à son habitude,
VARATHRON n’arrivera donc pas à convaincre entièrement, mais force véritablement le respect pour cette carrière et ses efforts pour continuer à nous ravir les esgourdes.
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