Curse Upon A Prayer - The Three Woes
Chronique
Curse Upon A Prayer The Three Woes (EP)
Je ne supporte pas la présentation officielle du groupe. Leur bandcamp met principalement l’accent sur leur concept, sur leur haine de l’Islam, et leur combat contre cette religion jusque sur scène. On nous y précise comme si cela allait être primordial que le groupe se fait de plus en plus connaître dans la scène grâce à ses thématiques, à ses outrages envers le Coran, et que ce nouvel EP est un prélude pacifique à l’album prévu pour 2019 qui sera un véritable « viol de Allah »…
Je n’aime pas ce genre de présentation parce qu’entre les lignes ça veut tout simplement dire que le groupe n’est pas intéressant musicalement mais qu’il fait parler par sa provocation, ou attitude, ou opinions. Je me dis qu’un jour je ferai alors un groupe de black metal qui vante les mérites des poils de chatte. Et je deviendrais célèbre grâce à cette personnalité outrancière. En concert, je cracherai de la bouche des poils de chatte sur la fosse. Et je serai un génie adulé.
Ce qui est surtout agaçant avec CURSE UPON A PRAYER, c’est qu’il n’avait pas besoin de faire croire qu’il n’avait qu’un concept à proposer. Il aurait pu se contenter de dire que la force de son black metal s’abattait sur l’extrémisme islamiste. Pas besoin de changer sa thématique, mais les compositions du groupe sont suffisamment et terriblement efficaces, elles ne méritent pas d’être reléguées au deuxième rang.
Ces trois pistes qui totalisent uniquement 17 minutes déchirent tout. Dès les premières secondes ça martèle sec, avec un riff de dingue et une voix d’outre-tombe. Immanquable, on marque un temps d’arrêt. « Ah oui ! » s'exclame-t-on. Le groupe vient de Finlande, mais sa saveur est plutôt allemande dans l’exécution sans pitié. Un son très clair pour un black metal déchainé appuyé par des guitares aux mélodies efficaces. Ah ça, on ne pourra pas dire que la formation ne défonce pas. Les oreilles en prennent un bon coup, et fait rare la tension ne baisse à aucun moment. Même si le rythme est parfois légèrement ralenti, le chanteur se laisse alors aller à quelques variations de ton. De haineux, son timbre passe à celui d’un serpent aux crocs acérés.
C’est d’un dynamisme terrifiant, ces trois pistes sont des chevauchées sur les destroyers aux yeux de braise des Enfers. C’est BOUM, BAM, droite gauche dans la face. Alors vraiment il n’y a aucune raison de mettre le concept plus en avant que la musique. Et au contraire, avec de telles compositions, on s’incline, on accepterait des thématiques de merde. On n’en voudrait pas à CURSE UPON A PRAYER s’il avouait passer son temps libre à sodomiser des poussins, à écorcher la plante des pieds des nourrissons, ou à toute autre honteuse activité.
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