C’est ça, c’est bien, déchire-moi la gueule…
CURSE UPON A PRAYER m’avait déjà bien tapé dans l’oreille en 2018 avec
The Three Woes, un EP auquel j’avais offert une très belle note, il récidive avec
Infidel, album qui a déjà pour avantage de ne pas jouer les longueurs. 35 minutes seulement, et pourtant il y a 9 pistes. Mais trois sont des intermèdes. La première est une introduction avec des chants de prière islamique, comme pour nous rappeler que le groupe finlandais aime bien taquiner cette religion en particulier. La dernière est une conclusion à la guitare acoustique surmontée d’une voix chuchotant. Et au milieu il y a une piste très proche de cette conclusion dans l’ambiance, elle aussi acoustique, elle aussi accompagnée de chuchotements.
Du coup c’est avec un équilibre parfait que sont délivrées les 6 véritables compositions black metal : trois entre l’introduction et l’intermède, trois entre l’intermède et la conclusion. Ces morceaux font à peu près 4 minutes 30 en moyenne, et ils sont bien vicelards. Black metal percutant qui montre des grosses couilles velues, mais tout en étant bien carré, bien présenté, et finalement bien mature. C’est pas le petit gars qui fait exploser sa hargne au hasard, mais celui qui sait très bien où et comment il va la diriger. Du coup c’est un démontage en règle, comme
SEKTEMTUM ou
CULT OF FIRE sait nous défoncer. « Bonjour madame, je suis venu me faire défoncer. » « Oui mon petit, installe-toi là, et tu vas rece… » BAM UN COUP DANS LA GUEULE AVANT QUE LA PHRASE FINISSE, RAHAHAHAH !!!!
Je ne parle pas du style musical, mais bien de la maîtrise. On se prend une bonne petite correction dès que retentissent les premières notes d’« Infidel » et ça enchaîne et ça se poursuit sans qu’il y ait d’occasion de reprendre son souffle, ou si peu. « On en devient même surpris lorsque comme sur « Haram » apparaît un break de quelques secondes, quasi silence qui glace plus qu’il n’apaise.
Voilà pour les qualités. Ensuite, cet album a par contre du mal à maintenir l’attention. Ce qui peut paraître paradoxal avec ce que je viens de dire, mais c’est au fil des écoutes que l’on se sent de moins en moins marqué. Un album peut ainsi très bien être percutant, mais pas nécessairement marquant. Et c’est bien ce que je ressens avec
Infidel. Je ne suis plus rentré dedans au bout de trois ou quatre écoutes. J’imagine bien entendu que c’est un ressenti personnel, mais j’en suis le premier navré tant j’ai aimé me prendre une baffe sonore au début.
Et un dernier mot sur le concept, traité sans faire de faux pas, sur une critique religieuse qui reste dans le cadre religieux. Sûr que certains feront un amalgame, mais
CURSE UPON A PRAYER n'est absolument pas une formation NS !!!
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