Après avoir chroniqué le dernier album de
PANPHAGE il y a quelques jours, je n’avais pas le choix, il fallait que je m’attelle à celui de
COSMIC CHURCH. Parce que le Suédois et le Finlandais ont de nombreux points communs, dont celui d’avoir décidé fin 2017 de mettre fin à leur activité mais de sortir tout de même un dernier opus posthume. L’artiste, Luxixul Sumering Auter a ainsi proposé ce
Täyttymys en mai, quelques mois après sa décision. Et son label quasi historique, Kuunpalvelus, en a sorti une version CD en juin.
Et le premier commentaire à faire sur celui-ci, c’est la beauté de la pochette.
COSMIC CHURCH avait très mal débuté dans les arts visuels en 2010 avec son premier album
Absoluutin lävistämä, mais il s’était trouvé une personnalité, un concept, dès le suivant. En 2013, nous découvrions l’homme avec sa toge rouge, et c’est celle-là même qui revenait en 2015 pour l’EP
Vigilia, et donc pour cette ultime sortie. Les photos tout de suite :
Magnifique. Magnifique comme le nom aussi. J’aime beaucoup ce terme de Cosmic Church. Il y a beaucoup de rêve dans l’expression. On a l’impression qu’on va découvrir un lieu improbable, des ambiances spatiales envoûtantes. Mais finalement, la formation n’a jamais proposé une musique aussi forte que son visuel et que son nom. Elle a certes toujours su être de bon niveau, mais sans parvenir à transcender l’auditeur. Ou alors pas continuellement.
Car sur cet album, il y a bien deux perles, mais perdues dans d’autres pistes moins marquantes. Il s’agit de « Armolahja » et de « Vangittu ». La première est un exemple de cavalcade entraînante. La deuxième est emplie de mélancolie désabusée. La première, avec ses riffs enragés et son clavier aux sonorités nostalgiques, boostent le cœur et donne envie de galoper en distribuant des mandales. La deuxième, avec son rythme plus lent et sa mélodie hypnotique, nourrit l’esprit et donne envie de haïr en silence.
On a l’impression de déjà connaître ces morceaux tant ils arrivent à évoluer de manière naturelle. Ils existaient déjà en nous, ils n’ont été que réveillés d’un sommeil profond. Et rien que pour ces deux pistes, on a envie de remettre à nouveau l’album. Mais le reste est un bon ton en-dessous. On ne parlera pas vraiment des deux intermèdes auxquels on ne peut rien reprocher, ils poursuivent les ambiances et temporisent justement un peu la nervosité des pistes normales. « Täyttymys », qui boucle l’ensemble, est très bon pour son clavier et pour son délicieux final tout en douceur, mais il ne méritait pas 10 minutes. Il a des parties moins savoureuses, qui ne s’ancrent pas dans notre mémoire, et peuvent carrément faire décrocher l’auditeur moins attentif. C’est à peu près le même verdict pour « Sinetti ». Lui aussi a de bonnes parties de clavier mystique, mais ne dépasse pas le stade de bon titre. Quant à « Aloitus », il ouvre l’album de manière un peu trop timide, sans parvenir à nous faire entrer pleinement dedans.
Il y a donc quelques commentaires négatifs, mais qui ne tentent que de justifier cette note, celle d’un album réussi, qui a ses grands moments, mais qui ne rentrera pas dans mon top de l’année. Comme
PANPHAGE, c’est une fin très honorable qui est proposée en tout cas. Il aurait été dommage que
COSMIC CHURCH ne le sorte pas. Alors pour la suite, on espère bien évidemment que Luxixul Sumering Auter continuera à nous abreuver de son talent dans une autre formation.
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