Mazette ! Un album de
HATS BARN est sorti en 2017 et c’est en 2018 que je m’en suis rendu compte. La raison ? Il y en a plusieurs. D’abord le fait que
N.A.H.A.S.H. soit sorti sur un label plus confidentiel. C’est le Mexicain Throats Productions qui s’en est chargé alors qu’
A Necessary Dehumanization venait de chez le Coréen de Misanthropic Art Production. Pas que ce dernier soit beaucoup plus connu, mais je suivais bien son actualité. Et puis voilà, le précédent était aussi sorti sur un autre de mes labels fétiches : le Français de Those Opposed Records. Ah ça oui,
HATS BARN n’est jamais parvenu à faire long feu dans la même écurie. Mais ce n'est pas de l'album de l'année dernière, mais d'un nouvel E.P. de 2018 dont on va parler. Et c'est encore sur une autre structure de chez nous : Ogmios Underground. On lui doit récemment un bon petit nombre de sorties intéressantes.
Autre raison encore plus évidente qui m’avait fait raté
HATS BARN en 2017, une déception avec le précédent, comme la chronique sur Thrashocore le rappellera. Je n’avais pas pu lui mettre plus de 6.5. Parmi les reproches que j’y manifestais, il y avait la durée trop longue pour le style (53mn), un son qui ne servait pas assez les compositions, une haine un peu de seconde zone, une personnalité perdue par rapport aux anciens albums... Eh bien bonne nouvelle, la plupart de ces reproches sont à effacer avec
S.h.e.o.L. Alors bien entendu, le fait que ce soit un E.P. aide beaucoup, mais déjà l’album de 2017 avait revu la durée totale à la baisse pour ne contenir plus que 43mn. Ici, c’est donc 26:13, et il n’y a pas à dire, c’est parfait pour dégueuler toutes les Ténèbres qui emplissent le cœur de nos gaillards. Le son est plus chaud, la production plus puissante, et du coup l’agressivité est démultipliée. Le côté raw de garage des débuts avait son charme mais aussi ses limites. Bonne évolution donc.
Les vocaux ont aussi évolué d’ailleurs, avec de nombreuses apparitions d’une voix stridente qui hurle pour accompagner la voix principale, bien possédée. Ce jeu entre les deux timbres est bien équilibré et apporte véritablement de la tension. Donc là aussi, très bon choix. Par contre, on aurait aimé comprendre les paroles mais le livret ne les contient pas... il n’y a pas de livret d’ailleurs puisque c’est un digipack à volet. Et puis je regrette que la langue employée varie d’une psite à l’autre. Le français qui est utilisé sur « In the Abyss of Dante » aurait très bien pu convenir à l’ensemble de l’album. Juste pour une question d’unité, de personnalité.
Les compositions en elle-même ne font peut-être pas dans l’originalité, mais cela n’a jamais été le but avec HATS BARNS. Il vient, il détruit, il repart. Mais il semble tout de même avoir voulu injecter du sang neuf dans son style, et le mattraquage laisse par moment la place à des éléments inattendus. L’album commence avec l’incrustation de chants shamans qui trouvent parfaitement leur place. Ce genre d’invocation se glisse également au sein de « In The Abyss Of Dante» et apporte une ambiance mystique particulière.
« χήνα του Σατανά », qui signifie si mon grec est bon « le bouc de Satan », clôt l’album en douceur, avec une ambiance mélancolique qu’on n’imaginait pas trouvé chez ce groupe, avec un clavier en fond qu’on n’imaginait pas trouver chez ce groupe, avec une voix parlé en fond aussi qu’on n’imaginait pas trouver chez ce groupe.
En bref, c’est une évidence, une mue s’est opérée chez
HATS BARN, et elle parvient à améliorer le groupe sans le dénaturer.
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