Youpi, c’est la fête,
ROTTING CHRIST revient, comme prévu, en 2019. Si, si, on peut dire « comme prévu » parce que depuis 2004 ils respectent le rythme d’une sortie tous les trois ans. Ils sont véritablement réglés comme une horloge grecque, nos troublions. Etonnant ? Pas du tout. Le groupe a arrêté de nous étonner depuis déjà un petit moment. Il a non seulement son rythme, mais aussi ses habitudes, ses gimmicks, ses formules bien rodées. Et même si ce serait bien exagéré de dire que la bande n’évolue plus, il faut tout de même avouer que les changements de style qui ont marqué leurs premières années de carrière sont bien loin. Depuis
Aeolo ? Je dirais bien
Theogonia, mais il avait encore beaucoup d’agressivité et faisait moins appel aux éléments qui sont devenus omniprésents sur les 3, et désormais 4, albums suivants.
Pas étonnant. Car la tête pensante de
ROTTING CHRIST, c’est encore et toujours Sakis Tolis. Plus de 30 ans qu’il a formé le groupe, et seul reste Themis Tolis à ses côtés. Ce sont d’ailleurs les deux seuls membres crédités comme permanents désormais. Ils savent ce qu’ils ont à faire, et ils l’appliquent en faisant appel à des guests, une fois encore bien nombreux sur ces 10 pistes. Je me sens presque idiot d’expliquer à quoi ressemblent ces 10 pistes tellement la formation est connue de tous, mais allons-y : des riffs hachés, des chœurs partout (le groupe devrait se rebaptiser
ROTTING CHORISTES), la voix tonnante de Sakis, des ambiances venues du monde des Grands Dieux, du grandiloquent qui flirte avec le pompeux tout en l’évitant.
Encore une fois, pendant près de 45 minutes, les compositions de
The Heretics forcent à bomber le torse face à la mer, à plisser des yeux pour tenter de voir à l’horizon les Anciens et leur époque. C’est très incantatoire, cet album. Ritualiste aussi, mais heureusement un peu moins que le précédent, qui manquait selon moi de parties grondées. C’est aussi empli de déclamations occultes. Tout cela se traduit par des chœurs variés, des percussions diverses, et du chant féminin à quelques reprises. Un coup d’œil aux invités le fait tout de suite comprendre : 4 batteurs / percussionistes en renfort, 5 choristes mâles dont 2 qui étaient déjà présents sur les deux derniers albums, un lecteur pour les poèmes, et une vocaliste femme. Sans oublier sur « The Voice of the Universe » la participation de Melechesh Ashmedi, de...
MELECHESH.
Encore une fois,
ROTTING CHRIST assure le spectacle niveau ambiance, et sa maîtrise est toujours aussi remarquable. Le boulot est monstre, c’est évident, avec des arrangements puissants et réussis, avec la mise en musique de poèmes dont The Raven de Edgar Allan Poe et I Believe du grec Nikolaos Kazantzakis et avec en prime un livret bien rempli de 24 pages, mais le boulot est aussi trop proche de ce qui a été fait avant pour que les « petits » fans restent scotchés. Les « grands » fans et les nouveaux venus seron sans aucun doute à genoux, mais de mon côté The Heretics est un peu trop prévisible et ne dépasse pas
True to His Own Spirit. Je garde mes préférences pour
Aealo et
Theogonia...
Ah, et je rassure les fans d’
IRON MAIDEN : « Hallowed Be Thy Name » n’est pas une reprise, mais le morceau le plus ritualiste de l’album, et le moins intéressant à mes oreilles...
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