Lice - Woe Betide You
Chronique
Lice Woe Betide You
LICE est un nouveau venu qui va plaire à ceux qui acceptent les sonorités proposées par des formations border lines du black metal. Celles qui font grincer des dents les puristes, qui arrivent toujours à trouver des étiquettes pour éviter de polluer le style. Donc si vous êtes ouverts à NACHTMYSTIUM, LIFELOVER et DEAFHEAVEN, il y a un bon espoir pour que vous frétilliez devant les 7 pistes de Woe Betide You.
Ce groupe est une signature de nos Français de Season of Mist, ce qui n’est absolument pas étonnant quand on voit le line-up. LICE est en fait une formation liée à Niklas Kvarforth, le frontman charismatique de SHINING. Le Suédois a engagé un batteur particulièrement réputé : J, de TEITANBLOOD. Et pour le reste des instruments : guitare, basse et effets spéciaux, c’est le Russe Kirill Krowli qui s’y colle. Et je vais vous dire quelque chose de bien simple, mais c’est particulièrement rare que les talents de trois individus si différents les uns des autres se mélangent et fassent corps aussi efficacement qu’ici.
Ce qui tout de suite extrêmement agréable, c’est la répartion des rôles, le fait que chacun ait véritablement sa place, et que ses parties servent idéalement les compositions. La répartition. Ah si ! Comme le fait que la première piste soit réservée aux atmosphères musicales, avec 3 minutes totalement instrumentales qui prouvent directement que l’inspiration est au rendez-vous. Des sons venus nous cueillent avec une légèreté salvatrice. DEAFHEAVEN, ALCEST et si je peux citer un groupe moins connu SLEEPING PEONIES me sont venus à l’esprit. C’est effectivement la douceur qui prime, et qui primera sur presque l’ensemble de l’album, sauf que les parties à la batterie, et encore plus la voix, le timbre de Niklas apportent révolte et désespoir, selon les parties.
Quelle voix tout de même ce cher Niklas... Il permet d’éviter le mièvre à LICE, et il montre à nouveau qu’il n’a aucune limite. Il susurre avec un air à la Oderus Urungus sur la première partie de « Towards Reality », il sue la douleur et la souffrance sur « Level Below » avec en plus des passages bien sentis en aigu, il se transforme en Paul Di’Anno peu avant la 6ème minute de « Pride Eraser »... Il arrive donc à toujours trouver le timbre qui convient à l’ambiance de telle ou telle piste, empêchant toute lassitude. Il se tait aussi aux bons moments, car il a envie de laisser s’imposer la musique en elle-même. Et elle est savoureuse. Pas du tout adaptée à un fan exclusif de black metal, mais tout à fait adapté à un fan ouvert de black metal, qui acceptera des petites touches progressives, jazz. Il faut apprécier la luminosité, les caresses, la paix, pour savourer véritablement ces 48 minutes.
Je considère ce premier essai comme une réussite, comme un très bel effort commun. La note pourrait être plus haute si je ne sentais pas juste de petites longueurs, mais vraiment petites...
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