Suicide Forest - Suicide Forest
Chronique
Suicide Forest Suicide Forest
Mon nom de famille n’est pas Krueger, ni même Kruger, mais j’aurais bien aimé. Ah, ça fout les chocottes de s’appeler comme ça. On éviterait de somnoler quand je suis dans les parages ! Parce qu’on penserait à Freddy bien entendu. Eh bien le seul homme à bord de
SUICIDE FOREST s’appelle Kruger. Austin Kruger. Ça ressemble certes plus à Austin Power que Freddy Kruger, mais ça le fait quand même. 24 ans seulement puisqu’il est né en 1995, à peu près la période où je me suis mis au black metal quoi…
Il a créé
SUICIDE FOREST en 2016. Ma première réaction face au nom du groupe a été une petite moue parce que je connaissais déjà un groupe, japonais, avec le même nom. Mais vérification faite, les musiciens ont eu l’idée pile la même année. Ensuite, la pochette et les thématiques m’ont ramené un peu plus loin. J’ai très vite eu les Russes de
FOREST STREAM en tête. Mêmes couleurs et effets vieilli pour la pochette. Et des mains. Certes le reste est différent, mais l’ambiance s’en rapproche. Et musicalement donc aussi, dans le sens où les compositions sont des hymnes au désespoir et à l’observation impuissante de notre monde malade.
SUICIDE FOREST, je l’aurais plutôt appelé
SUICIDE SPACE. J’aurais donc gardé le mot « suicide » parce qu’effectivement le dépressif est palpable. De nombreux éléments font classer le groupe dans cette branche, qui a désormais du mal à nous surprendre tant elle a été vue et revue. Alors le travail est honnête, et on avouera que les sentiments noirs sont bien décourageants, mais on ne pourra pas placer la formation américaine au top du genre. Bon, mais pas excellent. Malade, mais pas maladif. Et j’aurais donc ajouté le mot « space » au lieu de « forest », parce que sur les vocaux dépressifs, les notes de piano dépressives, les trémolos dépressifs, eh bien il y a du BM atmosphériques venu des étoiles. Des sons de machines qui viennent hanter les ambiances. Qui viennent nous élever quelques mètres en hauteur. Une sorte de parfum perdu dans l’obscurité. Pas venu pour nous sauver, mais pour nous guider vers la délivrance de la mort.
C’est la première qualité de l’Américain : créer un équilibre réussi entre l’atmosphérique et le dépressif, pour donner l’impression que l’issue à nos problèmes existe, mais qu’elle est irréversible…
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