Channel Zero - Black Fuel
Chronique
Channel Zero Black Fuel
Bien avant Aborted ou In-Quest, Channel Zero fut le groupe majeur de la scène metal Belge. Formé en 1990, son style de prédilection est cependant moins violent que celui de ses compatriotes: le groupe évolue dans le Power-Metal. Du moins évoluait, le groupe s’étant séparé en 1997 alors qu’il venait à peine de sortir un nouvel album très prometteur, « Black Fuel », et pour lequel il avait même réalisé un clip que certains ont peut-être pu voir dans « Best-Of Trash ». C’est d’ailleurs grâce à ce clip que j’ai décidé d’acquérir ce CD, ayant particulièrement accroché sur le morceau-titre, un vrai « hit » Power-Metal, dans lequel le batteur se la joue « tambours du bronx » afin de coller au thème de la chanson, à savoir le pouvoir du pétrole. En fait, quand on écoute cet album, on peut peut-être trouvé une explication au split du groupe, l’homogénéité n’étant pas le maître mot de ce disque. Ainsi, il ne serait pas étonnant que des divergences musicales soient à l’origine de la séparation, tellement on sent que le groupe se cherche, partagé entre velléités Power-Metal sur la plupart des titres (« Black Fuel », « Caveman », « Put it in »), Punk-Hardcore (on retrouve dans « Love/Hate Satellite » la même énergie que dans « Justice pour tous » de Lofofora) et titres emprunts d’influences Grunge ou Hard. Ainsi, d’un titre à l’autre, l’auditeur évolue entre le monde de Pantera (le riff de « Fool’s parade » ou le solo de « Mastermind » auraient très bien pu être l’œuvre de Dimebag Darell), celui de Sacred Reich (« Put it in ») ou, plus étrangement, celui de Soundgarden (« Call on me »). Sur les titres plus calmes, Franky, le chanteur, montre des capacités vocales insoupçonnées, son timbre de voix se rapprochant d’ailleurs de celui de Chris Cornell. A tel point que « Self Control », avec son riff que n’aurait pas renié Tom Morello, pourrait presque ressembler à du Audioslave avant l’heure. Bref, malgré une excellente production et des titres d’un grande qualité facilement assimilables, « Black Fuel » couvre tellement d’influences musicales qu’il peut-être difficile pour l’auditeur de s’y retrouver. Et c’est bien là le seul reproche que l’on puisse faire à ce disque. Enfin, il est à noter qu’une version double CD de cet album existe, renfermant notamment une version radio du morceau-titre ainsi qu’un morceau bien plus bourrin, « Multi flower nursery » sur lequel on peut même entendre quelques blast-beats. Un album éclectique en sorte.
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