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Graveyard - Hold Back The Dawn

Chronique

Graveyard Hold Back The Dawn
Depuis qu’elle a vu le jour en 2007 la formation catalane se montre d’une productivité sans failles, enchaînant les sorties sous les plus formats les plus divers à une allure pour le moins impressionnante. Car pratiquement chaque année depuis ses débuts celle-ci a l’habitude de toujours offrir quelquechose à ses fans, qui finissent d’ailleurs par ne plus pouvoir suivre côté budget vu que certaines fois elle a carrément publié en quelques mois à peine jusqu’à trois disques différents, principalement des Split qui se sont multipliés à vitesse grand V (avec entre autres TERRORIST, DEATHEVOKATION, ENTRAILS, NOMINON, MORBID FLESH). Avec ce quatrième opus les barcelonais continuent sur leur lancée et balancent une fois encore un gros Death classique et ultra-efficace basé sur une musique directe, simple et accrocheuse. Rien de nouveau donc sous le soleil espagnol vu que l’on retrouve une fois encore les mêmes points positifs mais aussi négatifs, car si le quatuor maîtrise parfaitement son sujet en jouant juste et appliqué c’est toujours aussi compliqué pour lui de se démarquer de la concurrence. La faute à des compositions sympathiques mais qui ont du mal à marquer les esprits durablement, à cause d’une écriture très scolaire mais aussi de longueurs parfois évitables et de plans interchangeables récurrents.

Si ce « Hold Back The Dawn » amène sa pierre à l’édifice d’une œuvre aujourd’hui conséquente ce long-format n’est toujours pas celui qui fera passer ses créateurs au statut supérieur et lui offrira une notoriété plus importante, et ce même s’il reste dans la moyenne de ce qu’ils ont pu proposer par le passé. Si le sombre et sobre « Swarm Of Flies » est parfaitement lancé par un mélange habile entre parties rapides et énervées avec d’autres plus lentes et remuantes, les longues plages instrumentales variées et agréables s’étirent un peu trop et auraient méritées d’être raccourcies, afin d’aller plus à l’essentiel. Si l’ensemble est d’une grande noirceur et est bien foutu au niveau de la construction, on aurait aimé que tout cela soit plus compact vu qu’on décroche un peu avant la fin et c’est dommage car ça méritait mieux qu’une oreille distraite. Heureusement avec « Wind Like Daggers » l’erreur semble corrigée et va laisser ainsi plus de place au côté hargneux et à l’énergie primaire, vu qu’ici ici ça va plus à l’essentiel en mettant en avant des longues séries de blasts déchaînés et de parties enlevées à la double pédale, tout en n’oubliant pas de jouer le grand-écart en y incorporant des moments plus lents afin d’accentuer la pression. Plus dépouillé que ce qui a été entendu auparavant on regrette simplement que par la suite les gars n’aient pas davantage travaillé ce schéma brut de décoffrage, même si l’agréable « Of Extant Cults And Living Terrors » continue sur cette lancée de façon un peu moins énervée. En effet ici le groupe va dévoiler progressivement sa facette Doom sans pour autant la pousser à son maximum, car après une introduction où les guitares froides sont de sortie la suite va osciller entre des instants remuants en mid-tempo et d’autres suffocants et pesants, de par leur rythme bridé presque totalement. Jouant habilement sur les variations on est en présence d’un morceau intéressant et agréable, qui sert de tremplin à « Hurled Unto Damnation » où les ibères vont pousser leurs idées au plus loin de leurs capacités, sans pour autant éviter de nouveau les erreurs de parcours. Hormis en son centre (où les chevaux sont lâchés) le tout va rester calé en mode sénateur, quitte à se répéter inutilement car les riffs vont montrer d’emblée certaines limites du fait d’une durée de huit minutes qui parait presque interminable, ce qui est dommage vu que l’idée au départ était intéressante.

D’ailleurs ça coïncide avec un coup de mou attendu et redouté, tout d’abord sur « The Storm Above (Port Sulphur) » aux relents épiques agréables et porté par une brutalité présente de façon éparse, mais dont le contenu prévisible et répété à outrance fait hélas baisser une moyenne qui s’annonçait pourtant bonne. Le constat va être le même pour le sympathique « The Shrike » mais dont l’intérêt s’étiole au fur et à mesure de son avancée, tant son schéma de construction se montre identique et scolaire (alors que là-encore au début ça s’annonçait prometteur). Heureusement la doublette de clôture va remettre les barcelonais sur de bons rails, tout d’abord avec le guerrier « O Beast I Fear Thy Name » où la diversité et l’inspiration font leur retour, sans que ses géniteurs aient eu envie de prolonger l’expérience trop longtemps. Même constat pour « Madre De La Noche » qui offre un panel de toutes leurss influences où l’équilibre entre tabassage et lourdeur est parfait et se montre hyper incisif et accrocheur… toujours en conservant ce léger côté rétro qui fait du bien.

Car entre une production naturelle où la réverb’ a toute sa place et une technique qui privilégie le feeling et la simplicité à la débauche exagérée, ce nouveau volet de GRAVEYARD montre de belles qualités (notamment les nombreux solos mélodiques qui ne dépareillent pas avec le reste) même si comme d’habitude son œuvre n’est pas exempte de reproches, confirmant que les catalans restent un bon outsider de deuxième division ni plus ni moins. A l’instar de nombre de leurs compatriotes tous styles confondus, ceux-ci sont des artisans honnêtes qui font le métier avec application et sérieux, tout ce qu’on demande à une première partie où ils restent cantonnés à défaut de pouvoir espérer mieux. Difficile en effet de pouvoir prétendre à autre chose quand on fait une musique qui finit indubitablement par se montrer linéaire malgré les efforts employés, via des riffs trop semblables et une construction globale assez similaire du début à la fin. Si on aurait aimé avoir à l’intérieur de cette nouvelle galette une ou deux compositions qui se seraient détachées du lot (et auraient fait office de futur hymne ou classique scénique), il n’en reste pas moins que celle-ci s’écoutera avec plaisir de temps à autre, mais qu’elle ne sortira de sa boîte qu’en de rares occasions tant il y’a plus consistant et surtout beaucoup plus mémorable.

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Graveyard
Death Metal
2019 - War Anthem Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7.83/10

plus d'infos sur
Graveyard
Graveyard
Death Metal - 2007 - Espagne
  

tracklist
01.   Swarm Of Flies
02.   Winds Like Daggers
03.   Of Extant Cults And Living Terrors
04.   Hurled Unto Damnation
05.   The Storm Above (Port Sulphur)
06.   The Shrike
07.   O Beast I Fear Thy Name
08.   Madre De La Noche

Durée : 47 minutes

line up
parution
20 Septembre 2019

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