chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Temnein - Tales : Of Humanity And Greed

Chronique

Temnein Tales : Of Humanity And Greed
Si la scène Française se porte particulièrement bien depuis quelques années il faut cependant reconnaître qu’elle est peu pourvue en matière de Melodeath, et encore moins quand il y’a des relents Progressif à l’intérieur. Pourtant s’il y’a peu de concurrence dans ce domaine la qualité est en revanche bel et bien présente via notamment le quintet Lorrain qui revient aujourd’hui, quasiment trois ans après le très réussi et mûr « White Stained Inferno », qui a confirmé tous les espoirs placés en lui. Ayant vu depuis l’intégration d’un nouveau guitariste et un retour à l’autoproduction comme à ses débuts, le combo signe son œuvre la plus imposante et travaillée, où les influences nordiques diverses (AT THE GATES, DARK TRANQUILLITY, OPETH, INSOMNIUM, IN MOURNING…) vont lui permettre d’offrir un disque particulièrement dense, et qui demandera beaucoup de temps et de patience pour être totalement décrypté. Car bien que conservant sa ligne directrice le groupe en a profité pour y ajouter plus de luminosité et d’arrangements clairs, via l’apport régulier de claviers solaires qui évitent l’écueil du kitch, et sont complétés par une lourdeur prépondérante où la technique de chacun des membres est mise en avant.

On s’aperçoit de ce point dès le démarrage et la fin de l’intro avec « The Blind And The Greedy » vu que toute leur palette musicale est de sortie, via des passages lents et rapides où se greffent des relents martiaux et tribaux afin d’épaissir encore un peu plus le son ici présent. N’hésitant à jouer sur les émotions du fait d’une noirceur très pénétrante (qui s’efface à plusieurs reprises au profit d’une luminosité pleine d’espérance), complétée par de l’angoisse et de la tristesse qui se mélangent à merveille pour miser sur la joie d’un renouveau et de l’espérance. S’il n’est pas question de spiritualité il faut quand même reconnaître que ce sentiment apparaît par bribes, au milieu de riffs pointus et d’une batterie tout en variations d’une précision chirurgicale et qui n’en fait jamais trop. Toute cette variété va se retrouver éparpillée tout du long de cet album, à l’instar des tous aussi excellents « The Knotted Bag » (plus écrasant et ténébreux), et aussi « A Few Drops Of Blood » et « City Of Gold » nuageux et remuants (et aux ambiances Prog’ plus affirmées).

Cependant la force de la bande réside également (outre sa faculté à s’adapter facilement à tous les styles) à se montrer plus accessible et presque Rock, il n’y a qu’à écouter « I Am Davy Jones » pour s’en rendre compte tant ça se montre entraînant et apaisant, sans agressivité notable ou guitares énervées, mais en revanche bien remuant et propice à se dandiner. Ce constat se perpétue dans la foulée avec le très bon « Rise Of The Sontarans » court et rentre-dedans où la rythmique mise sur le mid-tempo quasi-constant parfait pour headbanger, et à l’écriture relativement sobre et facile, sans tomber pour autant dans la facilité au contraire du dernier tiers de cette galette qui aller crescendo niveau technicité et rendu alambiqué. Avec « Dirge For Termina » l’ensemble va miser sur le grand-écart où violence et douceur se côtoient sans jamais interférer l’une avec l’autre, permettant à chacune de s’exprimer complètement au milieu de rythmiques expéditives comme massives afin de pousser l’expérience au maximum, ce à quoi ses géniteurs arrivent facilement à captiver l’auditeur de par son alternance continue. Ce ressenti est identique sur le très Suédois « Yuki Onna » où des blasts (trop rares sur la durée) retentissent au milieu d’un solo de toute beauté (ils le seront d’ailleurs tous) et de variations moins nombreuses mais toujours présentes, qui vont servir de préambule à la pièce-maîtresse intitulée « Scums Of Hamelin ». Durant dix minutes c’est un vrai récital joué avec aisance qui va être proposé, de par majoritairement une mélodie plus affirmée via notamment un long lead majestueux et des arpèges doux posés sous forme de break, calés entre les différentes vitesses qui ne cessent de s’enchaîner de tous les côtés. Ne souffrant pas de baisse de régime malgré sa longueur ce bouquet final conclut parfaitement les hostilités, qui montrent ses créateurs en pleine possession de leurs moyens et qui n’ont plus rien à envier par rapport aux ténors et vétérans cités en amont.

Si l’on peut toujours chipoter sur le fait que ceux-ci auraient pu et dû mettre un peu plus d’explosivité et d’accélérations dans leurs créations (certains plans ont tendance à légèrement se ressembler et se répéter), il ne faut pas être trop regardant sur ce détail tant le niveau général est très élevé et des plus accrocheurs. Autant dire qu’avec ce rendu d’une fluidité implacable et d’une facilité d’écoute impressionnante les p’tits gars de l’est marquent encore des points et s’imposent comme un nom désormais incontournable en France et un statut supérieur, malgré une relative discrétion et un manque de reconnaissance notable - chose qui on l’espère changera enfin cette fois-ci car ils le méritent amplement.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Temnein
Melodeath Progressif
2020 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  6.43/10

plus d'infos sur
Temnein
Temnein
Melodeath Progressif - 2009 † 2022 - France
  

tracklist
01.   The Storyteller
02.   The Blind And The Greedy
03.   The Knotted Bag
04.   I Am Davy Jones
05.   Rise Of The Sontarons
06.   A Few Drops Of Blood
07.   City Of Gold
08.   Dirge For Termina
09.   Yuki Onna
10.   Scums Of Hamelin

Durée : 52 minutes

line up
parution
22 Mai 2020

voir aussi
Temnein
Temnein
Fables: Devouring Desires (EP)

2022 - Autoproduction
  
Temnein
Temnein
White Stained Inferno

2017 - Massacre Records
  

The Harrowed
The Harrowed
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère