Il y a deux ans, lorsque le premier album de
GAEREA est sorti, j’ai été convaincu. J’ai mis un 8/10 qui était amplement mérité car les compositions avaient trouvé un équilibre que j’ai parfois trop de mal à trouver dans les groupes plus ou moins assimilés au post black metal. Et apparemment je n’ai pas été le seul à apprécier leur musique car cette deuxième sortie a entraîné beaucoup de commentaires ! Des commentaires de tous genres, et parfois même sortis avant l’album en lui-même : « Ils portent des masques, encore des bouffons qui surfent sur la vague moderne », «
UADA et
GAEREA, ce sont vraiment les deux grosses plaies en 2020. ». Mais qu’est-ce que c’est vil ce genre de critiques indirectes ! On sait bien que désormais le corpse paint est trop connoté trve black metal, et surtout que se peinturlurer le visage à chaque apparition c’est bien trop chiant. Une cagoule, un masque, hop, c’est enfilé en quelques secondes.
C’est donc ce que les Portugais ont choisi, et qui leur sied pleinement. Cela leur donne un air de bourreaux, froids et appliqués. Et c’est clair que ce nouvel album est appliqué à l’extrême. Les compositions sont carrées de chez carré, avec une maîtrise qui peut même en devenir rageante. C’est ainsi la prolongation de l’album précédent, avec peut-être encore plus d’efficacité. Le black metal y est lourd, excité, révolté, mais très bien mené. Les pistes sont longues mais sans le paraître. Qui aura remarqué que la première faisait 11 minutes, et que la sixième et dernière dépassait les 13 minutes ? Personne car on est totalement absorbé par le talent d’écriture. Le post black metal montre ici sa facette la plus exacerbée, avec de grosses inspirations orthodoxes, et avec des vocaux emportés par un growl très inspiré par celui de
BEHEMOTH, mais qui se permet de flirter avec des gémissements torturés et douloureux.
Et ce qui me convainc à nouveau le plus sur l’ensemble de ces pistes, c’est la capacité à faire une musique agressive qui ne se calme jamais vraiment, qui ne laisse jamais de place à des vocaux clairs ou à des breaks qui seraient une trop grosse facilité. Il y a bien des riffs mélodiques entêtants par ci par là, mais ils se placent discrètement, comme si de rien n’était.
GAEREA montre juste des fêlures, mais qui ne brisent jamais, qui s’autoregénèrent à travers une production très solide et des musiciens qui savent très bien où ils vont. Cet album est du coup très puissant, costaud et devrait permettre au groupe d’atteindre un public encore plus nombreux. Il ne lui manque presque rien pour être encore plus fracassant. Un petit rien presque imperceptible… Au final,
GAEREA c'est une sorte de
BEHEMOTH qui penche plus vers le post-black.
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