Gaerea - Mirage
Chronique
Gaerea Mirage
Je suis content, et pas content. Pourquoi ? Eh bien content parce que c’est toujours agréable en tant que chroniqueur de voir des groupes qu’on a découverts dès leur formation prendre un tel envol. GAEREA a bien percé et le nombre de fans a explosé. Gros, gros succès ! Il suffit de voir le nombre de vues des 3 morceaux du nouvel album qui ont été clipés et postés sur YouTube ! 175.000 vues pour « Salve », 69.000 pour « Mantle » et autant pour « Mirage » ! C’est tout de même parlant, ces chiffres ! Déjà, le fait que trois morceaux sur huit aient eu droit à un clip montrait que le groupe et son label savaient qu’ils étaient aussi attendus. Label qui est d’ailleurs le même que pour l’album précédent : le français Season of Mist.
Sakrifiss est content que GAEREA marche bien, d’autant qu’il avait été conquis par les deux premiers opus, comme ses anciennes chroniques en témoignent. Par contre il est moins content d’avoir l’impression que les éléments visuels sont trop mis en avant… Enfin... il les aime bien tout de même, mais il se questionne constamment sur la pertinence de l’omniprésence de ces cagoules. On ne voit plus qu’elles, et elles envahissent désormais même la pochette… Alors certes, elles sont cools, mais justement… elles sont cools.
Mais bon, c’est une évidence qu’à notre époque le visuel est un élément fondamental qui joue un rôle clé dans la popularité d’un groupe. Bien entendu, une bonne musique touchera. Certes, de bonnes interventions scéniques aident à se faire plus connaître. Mais tout autant, une grosse identité visuelle ajoutera le petit coup de pouce supplémentaire pour attirer l’attention. GAEREA a l’avantage de réunir ces trois qualités, mais porter des cagoules en 2022, cela peut également créer un blocage chez une frange des amateurs de black, et les dissuader d’apprécier le reste.
Il faudrait alors leur conseiller d’écouter Mirage en fermant les yeux, pour qu’ils se rendent compte que la musique elle seule vaut le détour. En fait, même si les compositions du groupe ne sont pas révolutionnaires, elles sont ultra appliquées et proposent véritablement le meilleur du black « moderne » en 2022. Elles sont construites avec assurance et intelligence pour développer un black metal qui vient tout balayer et tabasser puissamment. Il y a d’énormes efforts pour introduire un décor qui accompagne la tuerie. C’est-à-dire que ces compositions ne se contentent pas de nous planter des couteaux dans le foie, mais qu’elles nous installent préalablement sur la table de sacrifice, qu’elles nous montrent tranquillement les instruments qui vont bientôt nous trifouiller l’intérieur, puis qu’après le massacre effectué, elles nettoient la scène sereinement en sifflotant. Chaque piste est ainsi destructrice mais amenée et terminée plus calmement... dans des dosages réfléchis au millimètre.
La première qualité de GAEREA, ce n’est sûrement pas d’être le premier à faire ce style de black mais d’être l’un de ceux qui le peaufinent le mieux. La construction des morceaux, le son de la production, les vocaux core qui détruisent les tympans, les petites touches mélancoliques diffuses... C’est très respectable ! Il manque juste quelques accroches supplémentaires pour que la fessée soit déculottée, mais le travail est énorme, et la claque obligatoire.
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