Quand un groupe impressionne deux fois de suite, l’auditeur s’attend à être impressionné une troisième fois. Et en s’attendant à être une nouvelle fois impressionné, l’auditeur porte inconsciemment trop d’espoir dans la suite. Et alors, même si cette suite est au moins aussi bonne que ce qui a précédé, l’auditeur est déçu. Pour éviter cette déception, il n’y a pas 50 méthodes. Soit il faut être très fort et s’autoconvaincre que l’on ne va pas porter des espoirs exagérés aux nouvelles compositions, soit il faut aller voir Messmer pour qu’il nous triture la mémoire et nous fasse oublier les albums précédents, soit il faut tenter la « méthode Sakrifiss ». La « méthode Sakrifiss », elle consiste à ressortir les vieux morceaux qu’on a chéris, de se faire une playlist dans un ordre mélangé avec les nouveaux titres et d’écouter le tout en essayant de retrouver quelle composition vient de quel album. C’est une méthode qui ne marchera pas avec tout le monde, mais chez moi elle me permet de véritablement comparer tout ce qu’a sorti le groupe sans mettre sur un piédestal trop élévé ce qui était sorti plus tôt...
C’est ce que j’ai fait avec le nouveau
GAEREA. J’ai écouté dans un ordre aléatoire
Unsettling Whispers,
Limbo,
Mirage et le tout dernier
Coma. Le verdict ? Je confirme que je préfère les 2ème et 3ème albums au 1er, et que le 4ème est dans leur belle lignée. Alors si j’arrive à mettre de côté le facteur « plus le même effet de surprise », je ne peux que sautiller de joie et mettre une note alignée sur celles des deux précédents : 8.5.
Une nouvelle fois,
GAEREA fait du propre. Il est devenu l’un des représentants les plus affinés et les plus reconnus du black metal moderne. Le groupe portugais, toujours signé sur Season of Mist, est ultra bien rodé, et il sait comment développer et enrichir des compositions pour les rendre épiques, dynamiques, pleines de sensations diverses. Et ce sans traîner en longueur !
Coma contient 10 pistes, mais il ne cumule que 51 minutes. 5 minutes l’unité en moyenne. L’album commence très fort, histoire de ne pas laisser une seconde de doute sur la qualité qui nous attend. « The Poet’s Ballet » commence avec une légère introduction mélodique à la guitare sur laquelle de doux vocaux clairs vont chantonner à partir de la première minute. Le cœur est touché instantanément par ces délicatesses, qui vont s’effacer à partir de 2:39 et laisser la place à une déferlante de sons galopants et aux vocaux principaux très incisifs.
L’album est lancé et il ne faiblira que sur de rares passages. Le niveau général est bien homogène, et les titres ne sont pas vraiment redondants, notamment parce que des influences différentes font leur apparition. Il y a du death, il y a aussi du thrash dans quelques parties. Et la production est toujours aussi impeccable, particulièrement chaude et réconfortante. Les mauvaises langues diront que c’est un peu aseptisé, mais qu’est-ce que ça peut faire tant que le résultat est là ?
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