Revenu d’entre les morts en cette année 2020 sous l’étiquette des « Kvlt Series » (merci Xenokorp !), Disabled nous présente ici une inestimable rareté – après la double compile
« When All Is Slayed » (parue sous l’égide de Shaxul et de son essentielle Armée De La Mort en 2012).
Rareté ? Oui le mot est juste. En effet, fin 2017, Eric Moyen, frère du célèbre illustrateur et jadis guitariste de la bête, retrouva le master 7 titres d’une cassette enregistrée en répétition, peu avant les sessions d’enregistrement de l’ep « Faith Ablation » (et sa délicieuse pochette). Il n’est en effet que justice que cet enregistrement puisse enfin jouir de la visibilité que peut lui offrir le label-qui-ne-vient-pas-en-paix. Agrémentée de notes et d’une interview feat Olivier Badin, de photos d’archives et de nouveaux dessins – dont un rafraichissement de la pochette d’origine par le talentueux frère d’Eric, et enfin, remasterisée, cette galette te donnera rapidement le sentiment que putain, le son déboite bien ta hanche en Kevlar pour un enregistrement 4 pistes !
Tout ce qu’il faut propulser les mandales qui iront un peu plus tard se greffer à « Faith Ablation » (trois titres, pour être précis), ainsi que d’autres morceaux jusque là inédits (hormis sur quelques live dispos sur
« When All Is Slayed » justement : le groovy « The Eagle Of Eli », ainsi que des « StabWound Butchery »,ou le Morbidangelien et néanmoins instrumental « Ultimate Desecration"...).
La Floride justement… parlons peu, mais parlons bien ! Loin de moi l’idée de réduire Disabled à un ersatz de ses modèles d’outre-Atlantique, même si on ne peut s’empêcher de penser, outre l’Ange Morbide, au Monstrosity d’Imperial Doom ou aux vieux Cannibal (à partir de George justement), la « faute » à ce chant guttural et très maitrisé, ou au niveau technique plus efficace que Rocco sur maman.
S’ouvrant sur le très à-propos « Exhumation » résonnant de rassurants coups de pelle fouillant une terre qui n’en demandait pas tant, on se retrouve vite face à ce mur de son old-school et fortement américanisé (les riffs plus velus que Chewbacca sur « Massacred By Slitting, la fin d’Abolish The Church ou les caractéristiques cris blackisants sur ce même morceau ou « The Beast Of Csejthe » ; nom de dieu Georgeounet on t’a déjà dit de sortir de ce corps !).
Maintenant, regarde la date sur le livret (c’est écrit juste ici) : octobre 1996. Mais comment de tels missiles ont-ils pu rester quasi-confidentiels jusqu’à présent ? Loués soient ceux ayant permis de déterrer ces titres, ne serait-ce que pour l’éducation des plus jeunes (et ouais les gars, en France on a autre chose que Sinsaenum en metal extrême !).
Malgré tout, le squelette sur la pochette a parfois mis quelques coups de pioche à coté : ainsi, « Child Abuse », le second instrumental, n’apporte pas grand-chose au Schmilblick, car moins inspiré et peu inspirant – pour ne pas dire quelconque -, les dernières secondes un tantinet loupées d’Ultimate Desecration , ou encore l’outro balançant un peu trop ses pelletées de terre du côté de la toute fin du premier Deicide.
Nous voici donc en présence d’une œuvre plus qu’intéressante à la fois pour le collectionneur – la rareté de la chose -, le mélomane averti qui souhaiterait découvrir de la grande musique issue d’une époque où Spotify n’existait pas, et l’ado débutant qui aimerait savoir de quel metal le death était fait autrefois.
Tu es tout ça à la fois ? Ben fonce alors, sinon c’est toi que j’enterre...
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