Los Males Del Mundo - Descent Towards Death
Chronique
Los Males Del Mundo Descent Towards Death
Quand un album sort chez Northern Silence il y a une chance sur deux pour qu’il me plaise. Et cette opinion bien tranchée, valable depuis plusieurs années, est toujours vraie en 2021. C’est un peu normal parce que l’écurie allemande n’est pas avare en groupes, en cherchant continuellement de nouveaux et n’hésitant pas à gonfler tous les ans son catalogue. C’est récemment BILWIS qui a eu mes faveurs, et SINIRA ou ANTIGONE’S FATE qui ne m’ont pas emballé. La moyenne d’une chance sur deux se vérifie grâce à LOS MALES DEL MUNDO qui m’a convaincu dès la première écoute. Le contraire aurait été dommage tant la pochette de ce premier album attise la curiosité. Mais qu’est-ce que c’est que ce visage à moitié squelettique et ces mains qui viennent l’agripper par en haut et par en bas de la bouche, comme si elles allaient essayer de l’écarteler ? C’est marquant, c’est original !
Au moins autant que la nationalité du duo d’ailleurs, qui vient… d’Argentine ! De Buenos Aires pour être plus précis, comme GRIMA MORSTUA, FUROR ou encore NACHTGEBLÜT. Pourtant Cristian Yans (guitares) et Dany Tee (Vocaux, batterie), n’ont aucun lien avec ces formations. Le premier a juste joué auparavant pour le groupe de death metal EROICA, alors que le second a été lié à IN ELEMENT (death / metalcore) et au surprenant ACATHEXY (black metal) aux côtés du Belge Déhà et avec là aussi un visuel surprenant. Mais si les deux Argentins sont les seuls membres officiels de LOS MALES DEL MUNDO, ils ont tout de même fait appel à un invité pour s’occuper de la basse. Et c’est Nikita Kamprad en personne qui a accepté la tâche ! Qui ? Mais si ! Le membre originel de DER WEG EINER FREIHEIT ! Pas un manchot donc…
Et ça se ressent musicalement. Il y a chez ce groupe une exigence de niveau assez élevée. Ça joue bien, ça tape bien là où il faut, c’est agressif et puissant. C’est du black metal « mandale » avec une production impeccable et implacable. La trame des pistes est toujours bien réfléchi, et le tout bien amené, comme chez des GAEREA ou UADA. Des mélodies s’envolent par moment, accentuant encore l’impression d’urgence et de libération dans la douleur. La fin du premier titre par exemple est en cela remarquable, car alors qu’il dure 12 minutes, il ne traine pas, il avance, il évolue et arrive à nous maintenir en haleine, jusqu’à la petite sensibilité dans son final. Les vocaux y sont aussi pour beaucoup. Le timbre va changer, passant de cris gutturaux à d’autres plus stridents, voire à des cris à la Dani de CRADLE OF FILTH. Mais tous sont bien en place, surgissant au moment le plus opportun. Et ces qualités se retrouvent sur tout l’album. Les 5 pistes se valent et s’écoutent en boucle sans lassitude. 40 minutes de solidité constante qui lorgnent aussi du côté de MGLA et carrément d’INQUISITION sur les passages plus lents / lourds.
Il ne manque presque rien aux Argentins pour faire mieux. Je ne sais même pas quoi. Peut-être un peu plus de force encore dans les émotions ? Peut-être un petit quelque chose de supplémentaire qui permettrait de reconnaître le groupe parmi la concurrence ? En tout cas c’est un premier album qui met déjà la barre bien haute…
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