Incinerated - Lobotomise
Chronique
Incinerated Lobotomise
Les Australiens ont beau faire partie des mecs les plus chill du monde, dès lors que l'on parle de Grindcore, les éléments se déchaînent - y'a plus de mate qui tienne ! Aussi impitoyable que la météo du continent. Au-delà des légendaires The Kill et Warsore, les Meth Leppard, les Internal Rot, les Headless Death et autres perles de la scène ont marqué ces dernières années par des sorties systématiquement jusqu'au-boutistes dans la violence. Débridée, crétine pour certains, mais Ô combien efficace !
Formé en 2015 par Adrian Cappelletti (mercenaire bien connu des amateurs) et Sam Keene, Incinerated accouche, dès l'année suivante, d'un premier longue-durée, "Avenged", sans passer par la case démo. Mais c'est lorsque la formation se garnit d'un batteur de chair et d'os et d'un bassiste qu'elle arrive véritablement à exceller. Pas étonnant, lorsque l'on constate le pedigree des gus : Christoph Winkler (Headless Death, Internal Rot) et Justin Steinweiss (Pandemic Holocaust, Vestal Cuntvomit), excusez du peu. De belles paires de paluches qui signent mélange de Brutal Death Metal abâtardi de Grindcore cru à souhait et de Goregrind, se manifestant au travers de "Lobotomise", cas d'école d'un disque extrême réussi de la première à la dernière seconde. Inspiré des plus grands (Mortician pour le côté frontal, Suffocation pour le côté... Suffocant, sans originalité), avec cette petite touche de conviction qui fait toute la différence.
Pardonnez le langage fleuri, mais : Fan de pute, que ce disque tape dur ! D'une brutalité de chaque instant, avec la grâce d'un poids lourd qui se plante à 110 sur l'autoroute, il marie à merveille tout ce qu'un gourmet peut rechercher dans le genre. Incinerated excelle, que ce soit dans la tartine de blast ou les parties plus lentes, dispensant riffs assassins et blast-beats étouffés par une production massive. Le chant guttural, sans variation aucune, de Sam Keene, vient apporter le supplément de saleté qui macule des compositions déjà bien gratinées - et la couleur était annoncée dès la pochette. C'est peu ou prou l'état dans lequel le pauvre auditeur se trouvera après avoir pris, en pleine gueule, ces dix-sept minutes complètement bovines. Incinerated fonce tête baissée sans se soucier de son entourage, ramasse les passants sur le pare-brise, se contentant de mettre un coup d'essuie-glace avant de repartir plein gaz.
"Play heavy or don't" est un mantra respecté à la lettre sur ce "Lobotomise". Incinerated n'invente rien, c'est clair, mais ce n'est pas non plus ce qu'on leur demande. Le cahier de charge ne comportait qu'une ligne : bagarre. En quatorze titres qui sont autant de lynchages en règle, Incinerated s'impose comme l'un des plus fiers représentants du Death/Grind qui tâche. Ce n'est pas un hasard si le quatuor a, depuis, enchaîné les splits avec Sulfuric Cautery, P.L.F., ou encore Deterioration... A découvrir d'urgence !
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