Ah, j’ai tellement visionné de films de zombis que j’ai d’abord lu « Chilean… of the Dead ». Mais non, cet événement est intitulé « Chilean of the Damned ». « Chilean » pour la nationalité des deux combos partis à l’assaut de l’Europe à travers 16 dates ; et « of the Damned », probablement en référence au nom de la tête d’affiche, j’ai nommé UNDERTAKER OF THE DAMNED. Les voilà au Klub (Paris) après 3 soirées passées à jouer en Espagne…
INFAMIE
Créée en 2021, la formation loirétaine a déjà donné quelques concerts dans les environs d’Orléans et, selon les sources à ma disposition, il semble que l’ouverture de la seule date française de cette tournée soit sa première représentation à Paris. Je remarque immédiatement que le chanteur porte un t-shirt de
SEVERE TORTURE. Le fait qu’ils aient participé ensemble au Gatinaicticut Metal Fest de juin dernier y est peut-être pour quelque chose (à ce propos, voir la chronique de Jean-Clint du
dernier essai des Néerlandais). Le quartet commence devant très peu de monde en ce lundi soir à 19h20 mais le public finira par descendre au bout de 2-3 morceaux, certainement attiré par le Black Death à tendance brutale d’
INFAMIE. Les artistes passent en revue les 6 titres de leur EP « Into The Necrosphere », complétés de 5 autres chansons, dont « Pleasure of Molestation » (la reprise d’un vieux
HYPOCRISY, sur l’album « Osculum Obscenum »). Ils sont à fond, d’ailleurs le chanteur commence à éprouver la montée en température et nous confiera avant la dernière : « Il fait chaud ici ! ». Eh bien, merci ; c’est grâce à vous les gars :-). Heureusement, un mec sympa est venu lui apporter un coup à boire. Après « Swallow the Flesh » qui parle d’Hellraiser, les salutations d’usage, « Hellblast » et « Satanik Warmachine » pour conclure (comme sur l’EP), voilà le
set de 45 minutes qui se termine par des applaudissements, et aussi des remerciements de la part des spectateurs du Klub (ce n’est pas systématique). Propre et bien foutu, un groupe à revoir.
CADAVEROUS INCARNATE
Une intro instrumentale au rythme crescendo nous permet d’ultimes moments de respiration car lorsque le chanteur rejoint les musiciens, c’est pour nous balancer un Brutal Death, enfin Brutal
Chilean Death Metal comme ils disent, particulièrement sauvage. Le chant se situe quelque part entre
pig squeal et
growl et il accompagne parfaitement le déluge sonore qui m’évoque des images tellement gores que je n’oserais pas en parler à mon psy si j’en avais un (aucun n’a voulu m’accepter ;-)). Les personnes qui m’entourent sont également inspirées. À ma gauche, deux jeunes motivés dont un pris d’une véritablement envie de bouger. Et à ma droite, un mec qui n’arrête pas de lancer des mots en espagnol : « Satán » (il a dû le dire 100 fois !) « una cerveza », « cabrón », « por favor »… Cela ne perturbe guère le quintet de Santiago du Chili qui parvient à rester concentré sur ses instruments. Un guitariste s’accorde juste quelques secondes pour se désaltérer, grâce au mystérieux bienfaiteur qui lui amène un verre. On profite bien de la
setlist qui donne un très bon aperçu de leur unique
full-length « Fetal and Majestic Rotten Incarnation » et qui finit avec « Bloody Hunger for Dissected Humans », leur
Special Single European Tour - 2024 sorti en juillet dernier. Dommage qu’ils ne jouent pas « Anal Vomiturition » car ça aurait pu être sympa à mimer ! Bon, ça plait en tout cas au Klubers qui - à nouveau - remercient les gars et qui tentent un rappel un peu tardif, auquel il ne peut être donné suite.
UNDERTAKER OF THE DAMNED
Tiens, le bassiste me dit quelque chose… Ah oui, je crois bien que c’est lui qui est venu proposer des coups aux deux premiers groupes ! Bon, anecdote mise à part, le quintet de La Serena (ville sise à près de 500 km au nord de Santiago) s’installe, et c’est une ambiance sur fond de cloches avec voix de possédés qui nous fait pénétrer dans l’univers des vétérans (ils sont actifs depuis 1991 !). Leur Death sonne ténébreux et beaucoup plus Black Metal que la musique de leurs compatriotes de tournée. Musicalement, mais également visuellement, tel que l’on peut l’observer avec les avant-bras cloutés du chanteur. Sans en comprendre la raison, je vois le guitariste rythmique repartir assez rapidement en coulisses (corde cassée ?). Il ne reviendra pas alors je suis preneur d’explications si quelqu’un a la réponse. Le guitariste
lead, qui a l’air de convenablement se débrouiller (il nous gratifie même d’un solo), se retrouve donc seul avec la charge de nous trancher les oreilles. Dans la fosse, le jeune de tout à l’heure (à ma gauche pour ceux qui ne suivent pas) est toujours aussi actif et tente à maintes reprises de lancer un
pogo, sans toutefois parvenir à ses fins. En revanche, ça bouge sur scène : les Chiliens changent de place, font des duos, c’est vivant ! Ils nous démontrent avec talent qu’il est possible d’avoir une sorte de scénographie sur la minuscule estrade du Klub. Puis, toutes les bonnes choses ayant une fin, le désormais quartet stoppe les hostilités, peut-être de façon un peu raide car ils ne nous laissent pas vraiment la possibilité de demander un rappel.
Merci au Klub de continuer à nous faire voyager et d’avoir permis une escale française au « Brutal & Blasphemy European Tour » organisé par Etrurian Legion Promotion ; en plus c’était prix libre (comme pour le concert d’ONANIZER d’il y a deux semaines). Les trois groupes qu’on y a vus ce soir disposent tous d’un Bandcamp, donc vous pouvez facilement consulter leurs pages afin de vous pervertir les conduits auditifs :-).
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